Devant l’ampleur du plan social annoncé par le groupe PSA, la CFDT Métallurgie dénonce la stratégie industrielle hésitante du constructeur et ses pratiques financières contestables
Dès le lendemain de la crise de 2008, PSA a en effet renoué avec des pratiques dénoncées de longue date, notamment une forte distribution de dividendes (50 % du résultat entre 2002 et 2010 contre 20 % chez Volkswagen sur la même période), le rachat d'actions pour les détruire, et des salaires mirobolants pour ses dirigeants (plus de 3 millions d'euros de rémunération pour son PDG en 2010). « La prudence recommandait de prévoir une réserve financière, insiste la fédération CFDT de la métallurgie. A ne pas réellement trancher, PSA se retrouve dans la nasse, contraint de réduire sa voilure. L'alliance avec GM (General Motors) offre certes des perspectives d'économies à moyen terme, mais ne résout en rien la problématique en Europe, où PSA est très présent ».
L’argument simpliste du coût du travail est également dénoncé. « Dans l'activité d'assemblage de véhicules, les salaires représentent au mieux 6% du coût de production. Comment sur cette base peut-on justifier la fermeture d'Aulnay en invoquant le coût du travail ? ».
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