Mauvais temps pour les nouveaux médias marseillais
Les médias ont bien du mal à s’imposer dans la cité phocéenne. C’est ce que déplore l’édito de la dernière édition du mardi 30 juin du journal Tribune Sud : « Le Sud est une terre aride où ceux qui ont soif de vérité ne trouvent guère d'oasis. La culture du silence qu'en d'autres contrées on appelle l'omerta n'est pas un vain mot. C'est une évidence : Tribune du Sud dérangeait. »
© Club de la Presse
À la une de ce dernier numéro « au revoir ». C’est donc la fin de l’aventure pour le quotidien. A peine un mois et demie après sa lancée. Même constat pour la chaîne LCM dont l’avenir semble menacé.
En référence à l’article « La Tribune Sud est née » signé par Jean Kéhayan, président d’honneur du club de la presse, dans la « Parole libre » de notre site : « Le mardi 30 juin 2009 ne sera pas une date à marquer d’un caillou en couleur dans les annales de la presse marseillaise ».
Car c’est la dernière édition du journal Tribune Sud. Lancé le 15 mai dernier il ne passera pas l’été. Après une arrivée surprenante sur un marché en pleine crise, la fin est toute aussi troublante.
Le quotidien avait pourtant l’ambition de concurrencer les journaux locaux comme la Provence et d’apporter une information « inédite » à la ville de Marseille. Il défendait également, corps et âmes, son indépendance financière, face à une presse française gérée par de puissants groupes industriels. L’unique actionnaire Mr Laporte a annoncé à la presse que le journal approchait un déficit mensuel de 200 000 euros.
Avenir incertain pour « LCM »
Une journée noire qui continue pour les medias Marseillais, avec l’annonce de la première grève en quatre ans des salariés de la chaîne LCM, présidée par Jean-pierre Foucault. Pourtant bien implanté depuis octobre 2005, celle-ci connaît de graves difficultés financières. La direction n’a pas présenté de budget pour l’année 2009, aucun projet précis n’est prévu pour septembre. L’avenir est donc incertain pour les 40 journalistes.
Mauvaises nouvelles pour le paysage médiatique marseillais et mauvais exemple pour la 2ème ville de France, future capitale européenne de la culture 2013.
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