Crise : grain de sable chinois dans la mécanique du monde
Par Le Yéti | yetiblog.org | 28/07/2009 | 10H44
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Pendant qu'on nous chante la venue de la reprise comme jadis celle du messie, qu'on nous annonce que la récession est (presque) « terminée »… tous les mois, pendant qu'on se vante d'une « baisse surprise » du chômage (alors qu'il a augmenté en France de 9200 personnes en juin toutes catégories confondues, plus 33 300 nouvelles personnes radiées par un Pôle emploi débordé), il y a quelques nouvelles comme ça, quelques dépêches qui passeraient presque inaperçues. Mais qui portent en elles tous les germes des drames à venir.
Ainsi celle-ci de l'Associated Press, datée du 28 juillet 2009. Extraits :
« Les responsables financiers américains tentent de rassurer la Chine »
« Le président américain Barack Obama a écarté les principaux responsables financiers de son administration pour dire directement à une délégation chinoise que les Etats-Unis ne laisseraient pas leur déficit géant ou une inflation mal contenue miner la valeur des investissements de la Chine dans le pays.
[…]
Les responsables américains ont souligné devant leurs interlocuteurs chinois, notamment un vice-Premier ministre et un conseiller d'Etat, que les Etats-Unis ont un plan pour ramener le déficit à un niveau plus bas une fois que la crise sera passée. »
Ce que ça veut dire ? Eh bien que la Chine, premier financeur et détenteur d'obligations américaines, commence à sérieusement s'inquiéter et à s'impatienter devant le trou grandissant de la dette de son débiteur et la dégradation continue de son économie.
Le fait que Barack Obama ait cru bon d'« écarter les principaux responsables de son administration » montre bien que l'affaire commence à sérieusement sentir le roussi. Façon de conjurer à la Coué les risques à venir, le président américain a d'ailleurs jugé utile de préciser à ses interlocuteurs chinois que les rapports de son pays avec la Chine entraient dans « une ère de coopération, non de confrontation ».
Barack Obama, comme vous face à votre banquier
Barack Obama, dans cette histoire, est comme vous devant votre banquier quand vous lui expliquez un brin piteux que votre découvert va être encore plus abyssal que prévu. Mais bien sûr momentanément, car tout va forcément s'arranger… une fois que vous aurez retrouvé du travail ! Comme les Etats-Unis qui ont évidemment « un plan », un de plus… UNE FOIS QUE la reprise sera revenue !
Jusqu'au jour où vos créanciers agacés vous coupent les vivres et prennent des mesures de rétorsions à votre encontre. C'est ainsi que l'histoire (la grande et la vôtre) peut basculer. Car s'ils coupaient soudainement les vivres aux Etats-Unis, c'est la tête d'un empire aux ramifications mondiales que les Chinois enverraient au tapis.
(Jonathan Ernst/Reuters).
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