lundi 3 décembre 2012

Les hauts-fourneaux de Florange ne seront pas coupés cette semaine"



CFDT le 03 décembre 2012

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Pour sa première matinale radio, Laurent Berger a très rapidement plongé dans le grand bain de l'actualité sociale en étant interrogé sur l'avenir de Florange, sur RTL, le 3 décembre 2012.

03/12/2012 

Mis en ligne le 03 décembre 2012 à 10h52, mis à jour le 03 décembre 2012 à 11h01
Berger : les hauts-fourneaux "ne seront pas coupés cette semaine"
Les hauts-fourneaux du site sidérurgique ArcelorMittal de Florange ne seront pas coupés cette semaine, a déclaré lundi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, disant avoir obtenu une garantie en ce sens de la part du gouvernement. / Crédits : LCI
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    Berger : les hauts-fourneaux "ne seront pas coupés cette semaine"
  • Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, affirme que l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal est "une victoire". Le délégué du site évoque une "très haute trahison d'Etat".
    "Victoire" ou "trahison"? Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a affirmé lundi que l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal sur le site de Florange (Moselle) était "une victoire" mais a cependant estimé que "personne ne peut a priori faire confiance à Mittal". "Il faut quand même souligner qu'aujourd'hui, il n'y aura pas de suppression de 650 emplois. C'est quand même, pour un syndicaliste, une victoire et ça, nous le devons à la mobilisation des salariés de Florange, à la mobilisation de la CFDT de Florange", a-t-il dit sur RTL. Sur le terrain, le ton est tout autre : le délégué CFDT du site mosellan, d'Edouard Martin, a parlé de "très haute trahison d'Etat" au début du week-end..

    Sur la méfiance à l'égard de Mittal, base et sommet de la CFDT sont sur la même longueur d'onde. Pour le successeur de François Chérèque, "il faut que le gouvernement trouve les moyens de contraindre Mittal à respecter ses engagements". "Personne ne peut a priori faire confiance à Mittal, ça fait dix-huit mois que les salariés sont ballottés entre promesses non tenues et douches froides", a ajouté Laurent Berger. Interrogé sur les propos d'Edouard Martin qui a affirmé que Mittal allait "procéder dans les prochains jours à l'arrêt de l'alimentation en gaz des hauts fourneaux", Laurent Berger a assuré qu'il avait reçu du gouvernement "l'engagement que les hauts fourneaux soient mis sous cocon, c'est-à-dire que le gaz soit maintenu, jusqu'en avril". "C'est pour ça, il faut à tout prix qu'après l'accord passé entre le gouvernement et Mittal vendredi soir, les représentants du personnels soient reçus pour qu'on leur dise, qu'on leur explique ce qu'il y a dans cet accord", a ajouté le patron de la CFDT.

    Déception locale
    L'annonce vendredi d'un accord avec le groupe sur l'avenir du site de Florange a déçu les représentants des salariés, qui préféraient une nationalisation transitoire suivie d'une cession à un autre industriel. Cette solution était également défendue par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui avait annoncé à l'Assemblée nationale qu'un industriel français était prêt à injecter 400 millions d'euros à Florange, mais une source proche du Premier ministre a déclaré qu'il n'y avait pas de repreneur "crédible et ferme".

    En officialisant le 1er octobre l'arrêt des hauts-fourneaux de Florange, avec à la clé 639 suppressions d'emplois, ArcelorMittal, avait laissé deux mois au gouvernement pour trouver un investisseur pour la "phase à chaud" du site.


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