PLAN PAUVRETÉ : DES MESURES AMBITIEUSES À CONCRÉTISER
Initialement prévue en juillet, la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté a finalement été présentée le 13 septembre. Avec neuf millions de personnes (dont 3 millions d’enfants) qui vivent sous le seuil de pauvreté et cumulent des difficultés en matière d’emploi, de logement ou de santé, il y avait urgence à agir et à investir dans la cohésion sociale.
Il y a peu de temps encore, la CFDT demandait, au côté des associations, la mise en place d’une politique sociale en direction des personnes les plus fragiles. Par la voix de son secrétaire général, elle appelait le président de la République à un changement d’approche. « Cessons de considérer que ceux qui en bavent, qui sont au chômage ou au RSA, sont responsables. Ils subissent ces situations. »
Le message a-t-il été entendu ? Devant un parterre d’acteurs sociaux, le Président a semblé plus empathique, prenant la mesure de ce « déterminisme social » qui fait d’un enfant pauvre un adulte pauvre, où il faut « six générations pour que les descendants d’un Français issu d’une famille pauvre accèdent à la classe moyenne ». Côté annonces, le plan cible tant l’accès aux droits pour les plus vulnérables (simplification de l’accès à la complémentaire santé, développement de la cantine à 1 euro dans les zones d’éducation prioritaire…) que le renforcement de l’accompagnement vers l’emploi. Notons, à ce titre, l’extension de la garantie jeunes, l’obligation de formation pour les personnes sans emploi ni formation portée à 18 ans ou l’augmentation de 25 % des postes aidés sur l’insertion par l’activité économique.
Bientôt un revenu universel d’activité
Côté financement, plus de 8 milliards d’euros devraient être consacrés à ce plan sur quatre ans (dont 2,5 milliards à l’accompagnement vers l’emploi et 3,9 à la revalorisation de la prime d’activité). La CFDT s’en félicite et salue de vraies ambitions, mais prévient : « Les mesures et les moyens, quels qu’ils soient, ne feront pas tout. La construction d’une société d’inclusion par le travail ne peut se faire que dans le respect du droit à la dignité de chacun. Elle ne pourra se faire qu’en étroite collaboration avec les personnes en situation de pauvreté, les associations et tous les acteurs sociaux et économiques. » La création d’un revenu universel d’activité à l’horizon 2020 – qui fusionnerait plusieurs aides sociales et allocations –, pour laquelle Emmanuel Macron appelle à la mise en place d’une concertation, constituera-t-elle le premier marqueur de cette volonté ?
photo © Réa
PLAN PAUVRETÉ : DES MESURES AMBITIEUSES À CONCRÉTISER
Initialement prévue en juillet, la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté a finalement été présentée le 13 septembre. Avec neuf millions de personnes (dont 3 millions d’enfants) qui vivent sous le seuil de pauvreté et cumulent des difficultés en matière d’emploi, de logement ou de santé, il y avait urgence à agir et à investir dans la cohésion sociale.
Il y a peu de temps encore, la CFDT demandait, au côté des associations, la mise en place d’une politique sociale en direction des personnes les plus fragiles. Par la voix de son secrétaire général, elle appelait le président de la République à un changement d’approche. « Cessons de considérer que ceux qui en bavent, qui sont au chômage ou au RSA, sont responsables. Ils subissent ces situations. »
Le message a-t-il été entendu ? Devant un parterre d’acteurs sociaux, le Président a semblé plus empathique, prenant la mesure de ce « déterminisme social » qui fait d’un enfant pauvre un adulte pauvre, où il faut « six générations pour que les descendants d’un Français issu d’une famille pauvre accèdent à la classe moyenne ». Côté annonces, le plan cible tant l’accès aux droits pour les plus vulnérables (simplification de l’accès à la complémentaire santé, développement de la cantine à 1 euro dans les zones d’éducation prioritaire…) que le renforcement de l’accompagnement vers l’emploi. Notons, à ce titre, l’extension de la garantie jeunes, l’obligation de formation pour les personnes sans emploi ni formation portée à 18 ans ou l’augmentation de 25 % des postes aidés sur l’insertion par l’activité économique.
Bientôt un revenu universel d’activité
Côté financement, plus de 8 milliards d’euros devraient être consacrés à ce plan sur quatre ans (dont 2,5 milliards à l’accompagnement vers l’emploi et 3,9 à la revalorisation de la prime d’activité). La CFDT s’en félicite et salue de vraies ambitions, mais prévient : « Les mesures et les moyens, quels qu’ils soient, ne feront pas tout. La construction d’une société d’inclusion par le travail ne peut se faire que dans le respect du droit à la dignité de chacun. Elle ne pourra se faire qu’en étroite collaboration avec les personnes en situation de pauvreté, les associations et tous les acteurs sociaux et économiques. » La création d’un revenu universel d’activité à l’horizon 2020 – qui fusionnerait plusieurs aides sociales et allocations –, pour laquelle Emmanuel Macron appelle à la mise en place d’une concertation, constituera-t-elle le premier marqueur de cette volonté ?
photo © Réa
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