lundi 16 novembre 2009

Préfectures :cartes grises

Communiqué de presse
Depuis le mois d’octobre et la mise en service du nouveau logiciel de saisie des cartes grises, rien ne va plus dans les préfectures. Alors que le déploiement du nouveau système informatique devait initialement fluidifier et simplifier la délivrance des titres, les dysfonctionnements du système sont à l’origine d’un engorgement sans précédent des services et une détérioration inacceptable des conditions de travail du personnel que dénonce la fédération Interco-CFDT.

Les agents d’accueil des préfectures en sont réduits aujourd’hui à gérer des files d’attente d’un public d’autant plus exaspéré que les mêmes dysfonctionnements constatés auprès des garagistes désormais habilités à procéder eux-mêmes à la saisie, incitent ces derniers à renvoyer leurs clients aux services préfectoraux.
Aujourd’hui, là où 300 dossiers étaient traités chaque jour, le même service ne peut péniblement qu’en traiter 60. Pour pouvoir écouler la file d’attente des usagers dans la journée, les services des cartes grises sont obligés de fermer leur accès l’après-midi. L’engorgement est désormais tel qu’aucun dossier transmis par courrier n’a pu être traité depuis la fin septembre et le ministère – qui ne communique qu’avec circonspection – semble n’entrevoir aucune solution avant plusieurs mois.

Au nombre des « problèmes » rencontrés par les utilisateurs du fameux logiciel citons :
- La complexification de la saisie. La somme des champs à renseigner pour remplir et valider un dossier de carte grise a multiplié par trois le temps de saisie qui est passé de 3 à 10 minutes… lorsque tout fonctionne.
- Le système est désormais « mono-tâche ». Une fois une procédure de saisie entamée, impossible d’intervenir sur l’État Civil du demandeur par exemple, obligeant bien souvent à multiplier les opérations de saisie, augmentant d’autant le traitement d’un dossier.
- Sans prévenir et de manière récurrente, le système « plante ». L’agent confronté à un écran noir n’a pas d’autre choix que de reprendre toute la procédure une fois le système réinitialisé,
- Apparemment sous-dimensionné, le système informatique ne parvient pas à traiter simultanément l’ensemble des requêtes qui lui sont soumises, générant des gels, des ralentissements, des dénis de service d’autant plus fréquents depuis l’ouverture du système aux véhicules d’occasion.

En réponse, le ministère n’a pas eu d’autres réponses que de compatir par courrier aux difficultés rencontrées par les agents en leur allouant une indemnité « compensatrice » de 150 €.
Dans certaines préfectures, on invite désormais le personnel à venir travailler le samedi matin pour 50€ afin de tenter d’écouler le stock de dossiers qui va croissant !

Cette situation en peut plus durer, ni pour les personnels aujourd’hui excédés et découragés par l’image lamentable qu’ils sont contraints de donner d’un service public auquel ils sont attachés, ni pour le public qu’ils sont censés servir et aujourd’hui traité de manière lamentable.

Il devient urgent pour le ministère de :
-corriger les dysfonctionnements patents du SIV en y mettant les moyens appropriés ;
-se rapprocher du personnel pour leur faciliter les tâches de saisie en simplifiant les trop nombreux enchaînements d’écrans ;
-recruter un personnel suffisant pour éponger les dossiers en souffrance.



Fin du communiqué

Ludivine Jalinière
Secrétaire Nationale
Fédération Interco CFDT
© CFDT (mis en ligne le 13 novembre 2009)

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