dimanche 5 août 2012

Fralib : la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole rachète locaux et machines


Par A. l'AFP
Publié le 03/08/2012
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La communauté urbaine de Marseille (MPM) a annoncé jeudi 2 août 2012 avoir "finalisé l'acquisition du terrain et des bâtiments de Fralib situés à Gémenos" (Bouches-du-Rhône), ainsi que "l'acquisition de tous les équipements et matériels industriels, propriétés de Unilever".
« MPM a conclu la vente du tènement (terrain) sur la base de l’estimation des domaines, soit 5,3 millions d’euros », écrit Eugène Caselli, le président de Marseille Provence Métropole, dans un communiqué.
Le terrain et les bâtiments ont été achetés aux SCI Gounod-Gémenos et Gounod-Jouques.
« Parallèlement, un protocole entre Unilever et MPM a abouti à la cession de tous les équipements pour l’euro symbolique », a-t-il ajouté. Le groupe Unilever précise que la valeur de ces équipements est de 7 millions d’euros.
Ces acquisitions ont été faites pour « créer une situation nouvelle qui puisse permettre à tous, en premier lieu à l’Etat, de convaincre Unilever de venir à la table des négociations pour trouver des solutions alternatives à la fermeture de l’usine », déclare M. Caselli.
« Une nouvelle phase va désormais commencer et consistera à déterminer un ou plusieurs projets autonomes de redressement productif viables et pérennes pour le site », souligne Bruno Witvoet, président d’Unilever France, dans un autre communiqué.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s’est félicité de ces annonces dans un communiqué. « Cette étape rend désormais possible des projets de réindustrialisation du site, dont plusieurs sont en cours d’examen », indique M. Montebourg, qui « appelle tous les acteurs concernés à la coopération pour assurer à l’usine et à ses salariés des perspectives industrielles viables et pérennes ».
Engager de réelles négociations - De leur côté, les syndicats CGT et CFE-CGC de l’usine ont salué « une étape importante dans la mise en oeuvre du projet alternatif porté par les salariés de Fralib ».
« Il faut maintenant imposer à Unilever d’assumer pleinement ses responsabilités », « notamment par l’apport de tonnages et la cession de la marque Elephant », affirment-ils.
Ils appellent le gouvernement à « peser de tout son poids » pour que soient engagées « de réelles négociations associant les salariés, les pouvoirs publics, les collectivités territoriales, les partenaires et le groupe ».
Pour le président d’Unilever France, dont Fralib est une filiale à 100 %, il est toutefois hors de question de céder la marque Elephant. « Je tiens à rappeler (…) que la marque Elephant restera propriété du groupe Unilever et qu’il n’y aura pas de sous-traitance de ses volumes de production », insiste-t-il.
65 000 euros par salarié - Bruno Witvoet réaffirme sa proposition formulée mi-juillet de verser 5 millions aux 78 salariés s’étant dit intéressés par le projet de reprise des employés, via des indemnités transactionnelles (65 000 euros par salarié), tout en répétant que, selon lui, « ce projet n’était pas viable ».
Le 20 avril, la justice a validé le troisième plan de sauvegarde de l’emploi mis en place par Unilever pour accompagner la fermeture de l’usine, la seule en France à produire les thés Lipton et infusions Elephant, après avoir retoqué les deux premiers.
Un mois plus tard, Arnaud Montebourg, en visite sur le site de Gémenos, annonçait aux salariés, en lutte depuis plus de 600 jours, qu’Unilever acceptait de reprendre les négociations sur des scénarios de reprise

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