20/04/2010
L'intersyndicale interpelle le président de la République
Retrouvez l'interpellation des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, et Unsa en vue du Sommet social.
Tous mobilisés pour un grand 1er Mai unitaire
Emploi, conditions de travail, pouvoir d’achat, avenir des retraites sont au coeur des préoccupations des salariés du public et du privé. Le sont aussi les axes revendicatifs portés en commun par l’intersyndicale depuis 16 mois. Ce sont sur ces priorités qu’elle interpelle :
les pouvoirs publics,
le patronat,
les chefs d’entreprise.
La situation économique et sociale est d’ores et déjà à l’origine de nombreuses luttes, souvent unitaires, des salariés du public comme du privé. Ces mobilisations doivent s’inscrire dans la durée.
C’est pourquoi nous décidons de faire connaître nos exigences auprès des salariés toute la journée du 20 avril. C’est pour ces raisons que les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA appellent les salariés à manifester très nombreux le 1er mai pour affirmer leurs attentes d’un monde plus juste où, partout, chacun a droit à un travail décent.
Interpellation commune en vue du Sommet social
Dans les semaines à venir, le Président de la République va réunir un « sommet social ». Dans le même temps, les concertations sur la réforme des retraites ont commencé.
Les salariés sont en droit d’en attendre des mesures efficaces et de progrès social améliorant leur situation et donnant espoir en l’avenir.
En 2010, le chômage continue d’augmenter. Dans le secteur privé comme dans le secteur public, beaucoup de salariés connaissent des situations difficiles. Pour une partie d’entre eux, les effets de la crise continuent à se faire sentir durement.
Suppressions d’emploi, difficultés à trouver un travail, accroissement de la précarité, conditions de travail
dégradées, difficultés salariales, avenir des retraites, sont les
préoccupations des salariés.
L’action reste une priorité pour le monde du travail.
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA réaffirment, comme elles l’ont déjà fait en 2009, que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l’emploi, des salaires et pensions, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d’une relance économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux.
Cela nécessite :
une plus juste répartition des richesses, la réduction des inégalités ;
des investissements publics et privés prenant en compte les impératifs écologiques. Une politique économique et industrielle s’inscrivant dans une perspective européenne et allant de pair avec un renforcement des régulations de la finance et de l’économie.
Donner la priorité au maintien des emplois
Les employeurs doivent privilégier l’emploi stable, investir dans les emplois futurs. Quelle que soit la situation dans l’entreprise, c’est en investissant dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera assurée. Les mesures, comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés, en cas de baisse d’activité doivent être négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Toute mesure à prendre dans l’entreprise en termes d’emploi et d’organisation du travail doit être discutée avec les représentants des salariés ;
les suppressions d’emplois publics ainsi que les réorganisations forcées décidées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) provoquent une dégradation des conditions de travail et des difficultés grandissantes pour assurer les missions de service public. Il faut stopper cette politique aveugle de suppressions d’emploi et de recours aux emplois précaires. Les personnels doivent être partie prenante des évolutions à apporter en termes de missions et d’organisation des services publics ;
des mesures doivent favoriser l’accès à l’emploi, en particulier pour les jeunes ;
les demandeurs d’emploi en fin de droits d’indemnisation doivent bénéficier d’un accompagnement renforcé pour leur permettre de retrouver un emploi avec un revenu garanti. Les conditions d’accès à l’Allocation spécifique de solidarité et au RSA doivent être élargies.
Améliorer les salaires et le pouvoir d’achat, réduire les inégalités
Dans les branches, les entreprises, la fonction publique, les négociations salariales doivent assurer le maintien du pouvoir d’achat et la réduction des inégalités ;
les allègements de cotisations sociales doivent être ciblés et conditionnés aux politiques d’emplois et de salaires ;
le soutien du pouvoir d’achat doit être assuré notamment par le maintien et l’amélioration des dispositions prises en 2009, en particulier :
➠ la suppression des deux derniers tiers provisionnels pour les contribuables payant la première tranche d’impôt sur le revenu,
➠ l’amélioration des minima sociaux.
Les mesures sociales pour faire face à la crise doivent être financées par la suppression du bouclier fiscal, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et la création d’une tranche d’impôt supplémentaire pour les hauts revenus.
L’avenir des retraites :un choix de société
Emploi, conditions de travail, niveau de salaire, ont des conséquences directes sur les équilibres des régimes de retraite et sur le niveau des pensions.
La concertation qui s’engage sur une « réforme des retraites » suscite une légitime inquiétude chez les salariés. Elle doit garantir la pérennité du système par répartition en assurant son financement et en corrigeant les inégalités. Ni l’agenda, ni les bases de départ de discussion proposées aujourd’hui ne sont susceptibles de répondre aux besoins de consolider les droits et le système de retraites par répartition.
Les seuls éléments de la réforme proposée restent le recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisation dans un cadre budgétaire constant : ceci n’est pas acceptable.
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, n’accepteront pas un passage en force.
© CFDT (mis en ligne le 20 avril 2010)
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C’est la mode ces derniers temps. Après Nantes, Rennes et Brest, c’est maintenant au tour de la cité phocéenne d’entrer dans la compétition pour remettre son record en jeu. Quelle ville arrivera à organiser le plus gros apéro géant Facebook ?
« Pure incitation à l’ivresse publique » pour les uns ou simple désir de passer un bon moment pour les autres, les apéros géants font le buzz (ou plutôt du ramdam!). Initié à Marseille, ville de l’apéro par excellence, cet événement Facebook a pour but de réunir le plus de personnes possible autour d’un apéro géant, en plein air. C’est à la bonne franquette : chacun apporte ses boissons (alcoolisées ou non), ses verres et se joint à la foule.
Jusqu’à quelques jours, Marseille détenait le record de participants. En août dernier, l’association Réseau Marseillais organisait par Facebook le premier apéro géant en France, sans alcool s’il-vous-plaît ! Depuis plusieurs mois, plusieurs villes bretonnes ont décidé de remettre ce record en jeu, avec la ferme intention de le battre… L’apéro à Nantes a ainsi rassemblé 3 000 personnes, celui de Rennes dans les 5 000. Et, depuis le 10 avril, c’est la ville de Brest qui détient le nouveau record national, avec ses 7 000 participants. Malgré l’énorme affluence, l’ambiance est restée bon enfant, sans incident majeur. Les comas éthyliques et autres malaises ont tout de même été nombreux. Les secouristes n’ont donc pas chômé pour prendre en charge les plus « imbibés » dirons-nous. Niveau interpellations, elles se comptent sur les doigts de la main. Rien n’a dégénéré… Cependant, le phénomène prend tellement d’ampleur que les élus commencent à voir rouge. Un communiqué de quelques élus rennais en témoigne :
« L’appel à un «apéro géant» constitue une incitation à l’ivresse publique que nous ne pouvons que dénoncer avec la plus grande force. Cette démarche irresponsable et anonyme a donné lieu à un rassemblement marqué par une alcoolisation massive sur l’espace public, qui va à l’encontre de l’ensemble des actions de prévention menées par la Ville de Rennes depuis de nombreuses années. »
Ils y voient une généralisation du « binge drinking » (biture express en français) et surtout une banalisation dangereuse de l’alcool chez les jeunes. De plus en plus d’apéros commencent à être annulés comme à Nancy ou à Vannes, sous la menace des pouvoirs publics, inquiets face au succès grandissant de ces rassemblements géants.
Quoi qu’il en soit, à Marseille, l’apéro géant aura lieu le samedi 1er mai à partir de 19h, au Vieux-Port (s’il n’est pas annulé avant !). Alors, on vous compte parmi les participants ?
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