Économie 02/04/2010 à 07h08
Les salariés de Sodimatex menacent de faire sauter leur usine
Ils sont une trentaine à occuper l'usine de Crépy-en-Valois (Oise), vouée à la fermeture, pour réclamer un meilleur plan social.
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Des salariés retranchés dans l’usine de moquettes pour automobiles Sodimatex, vouée à la fermeture, menacent «d’incendier une citerne de gaz» pour réclamer un meilleur plan social.
Une centaine de gendarmes et des pompiers ont été mobilisés aux abords de l’usine à Crépy-en-Valois (Oise), où étaient rassemblés jeudi soir au moins une trentaine de salariés. Ces derniers ont allumé des feux de palettes et de matières plastiques.
Une table ronde réunissant le préfet, la direction du groupe et des représentants du Comité d’entreprise (CE) doit se tenir aujourd'hui, a priori en mairie de Crépy-en-Valois, selon Me Caroline Substelny, avocate des salariés.
«Ils déclarent vouloir incendier une citerne de gaz. Ils souhaitent que le plan social soit augmenté», a indiqué la préfecture. «Ils réclament que des négociations se rouvrent avec la direction. L’Etat joue son rôle de médiateur».
«Les gens commencent à craquer»
La citerne, de quatre à cinq mètres de long, située à l’extérieur de l’usine, est entourée de palettes «prêtes à être allumées», selon les salariés.
«On ne sait pas comment ça va se finir. Les gens sont déterminés», a déclaré à l’AFP Eric Lemoine, de la CFDT de l’usine. «Les gens commencent à craquer», selon lui.
La fermeture de l’usine, qui emploie 92 salariés, a été annoncée le 10 avril 2009. Depuis, les négociations sur le plan social entre la direction et les salariés ont échoué.
Les représentants des salariés ont été reçus début février à l’Elysée par un conseiller du chef de l’Etat, a expliqué M. Lemoine. «Il devait nous donner des nouvelles. On attend toujours», a-t-il déploré.
Les salariés de Sodimatex réclament notamment une prime extra-légale de 21.000 euros par salarié, et neuf mois de congé de reclassement alors que la direction en propose quatre.
Ils avaient manifesté jeudi matin aux abords de l’usine, bloquant les accès à une importante zone industrielle et à la plate-forme logistique de Crépy-en-Valois. D’après la préfecture, ils ont refusé une table ronde pour exposer leurs revendications et ont maintenu les blocages.
Les gendarmes mobiles ont utilisé des gaz lacrymogènes, ce qui a été ressenti par les salariés comme «une véritable agression»,
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