jeudi 2 février 2017

Fonction publique :le 2e dégel indiciaire entre en vigueur.L’annonce de cette mesure, faisant suite à un gel de six années ayant permis des économies de 7 milliards d’euros, avait été suivie en mars 2016 par plusieurs journées de mobilisation au motif qu’elle intervenait bien trop tardivement dans le quinquennat et qu’ »une revalorisation trop faible ou trop irrégulière de la valeur du point [mettrait] à mal la revalorisation des carrières », avait averti la CFDT.

Peu évoqué par les candidats à l’élection présidentielle, le 2e dégel indiciaire entre en vigueur

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Jugée trop tardive et à visée électoraliste lors de son annonce, la revalorisation indiciaire franchit sa dernière étape ce mercredi avec une seconde hausse de 0,6%. Une mesure jusqu'à maintenant peu abordée et remise en question dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle.

Chiffres-clés

  • 1er février 2017 : 4,6860 € brut
  • 1er juillet 2016 : 4,6581 € brut
  • 2011/2010 : gel du point d'indice
  • 1er juillet 2010 : 4,63 € brut ;
  • 1er octobre 2009 : 4,60 € brut ;
  • 1er juillet 2009 : 4,59 € brut ;
  • 1er mars 2009 : 4,58 € ;
  • 1er Octobre 2008 : 4.57 € ;
  • 1er mars 2008 : 4,55 € ;
  • 1er février 2007 : 4,53 € ;
  • 1er novembre 2006 : 4,49 €
Ce mercredi 1er février 2017 entre en vigueur la seconde étape de la « mesure de justice » voulue par le ministère de la Fonction publique : la revalorisation du point d’indice de 0,6%. Une première hausse de même valeur a eu lieu le 1er juillet dernier afin que la progression du point d’indice soit au final de 1,2%. La valeur annuelle du traitement afférent à l’indice 100 majoré passe ainsi à 5 623,23 euros.
La Cour des comptes a estimé dans son rapport publié en octobre dernier que ce dégel aura un impact sur les dépenses de personnel des collectivités territoriales et de leurs groupements d’environ 162 millions d’euros en 2016 puis 459 millions en 2017 et 27 millions d’euros en 2018. Et par la suite, « la hausse de la valeur du point d’indice aura un impact important sur les dépenses de 2017″, assure l’instance.

Une entrée en vigueur jugée trop tardive

L’annonce de cette mesure, faisant suite à un gel de six années ayant permis des économies de 7 milliards d’euros, avait été suivie en mars 2016 par plusieurs journées de mobilisation au motif qu’elle intervenait bien trop tardivement dans le quinquennat et qu’ »une revalorisation trop faible ou trop irrégulière de la valeur du point [mettrait] à mal la revalorisation des carrières », avait averti la CFDT.
A cette époque, le parti LR avait fustigé une « mesure coûteuse pour les contribuables et purement électoraliste », quand le président du MoDem François Bayrou l’avait estimé « légitime », notant toutefois que « le problème c’est que l’on n’a pas fait les efforts de gestion nécessaires pour avoir les moyens de le financer. (…) Cela va créer de grandes difficultés ». Quant au Front national, il s’était déclaré « favorable » tout en estimant que « [la revalorisation] ne se réclame simplement pas la veille d’échéances électorales majeures ».

Quasi-ignorée des projets présidentiels

Force est de constater, en tout cas, que près d’un an après cette décision du gouvernement, peu de candidats aux élections à la présidentielle reviennent dessus, pour l’heure, dans leurs programmes respectifs.
Benoît Hamon (PS) promet une revalorisation « immédiate », sans plus de précision si ce n’est que le montant sera fixé après une concertation avec les partenaires sociaux. La représentante du FN, Marine le Pen, propose pour sa part que des « situations [soient] différenciées par la mise en place d’un système permettant une modulation de l’évolution du point d’indice ». Enfin, Jean-Luc Mélenchon (parti communiste), dit souhaiter, parmi ses priorités, la revalorisation des salaires des fonctionnaires à hauteur de 28%.
Certaines organisations syndicales – qui songeaient à organiser une journée de mobilisation mais, compte-tenu de l’agenda chargé de la semaine (séance plénière du Conseil commun de la fonction publique, nouvelle grève des ATSEM, puis réunion du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale), ont renoncé – assurent de leur côté vouloir continuer à militer pour que, entre autres, la revalorisation intervienne chaque année.

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