vendredi 24 février 2017

En 2016, la Caisse nationale d’assurance maladie a épinglé près de 42.959 dossiers d’allocataires frauduleux pour un montant atteignant 275 millions d’euros ! Deux fois plus qu’il y a trois ans…

CAF : il devient très difficile de frauder

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La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnav) a détecté 275 millions d’euros de fraudes en 2016. Un chiffre qui ne devrait pas faiblir compte tenu de la politique de contrôle de plus en plus efficace.
Intraitable ! En 2016, la Caisse nationale d’assurance maladie  a épinglé près de 42.959 dossiers d’allocataires frauduleux pour un montant atteignant 275 millions d’euros ! Deux fois plus qu’il y a trois ans…
Cette pêche spectaculaire résulte d'une chasse aux abus - et aux indus (trop-perçus par les allocataires à la suite d’une erreur involontaire, d’un oubli…) - de plus en plus rodée de la part de l'organisme. En 2016, la CAF a ainsi réalisé 32 millions de vérifications via des échanges de données avec l’administration fiscale et le Pôle Emploi ; 3,3 millions de contrôles sur pièces après demandes de justificatifs aux allocataires ; 167.000 visites inopinées aux domiciles des allocataires...
Des contrôles informatisés très ciblés, très efficaces
Pour mener à bien sa tâche, l'organisme dispose également d’outils statistiques informatiques sophistiqués, le Data Mining. Cette technologie permet aux caisses de fouiller dans un énorme volume de données afin d’extraire les dossiers à risque. Il en va ainsi des personnes qui changent de situation fréquemment (travail, chômage, séparation du couple, déménagement… ). Parallèlement, les caisses continuent bien entendu d’observer les incohérences entre les ressources et les situations professionnelles et à tenir compte des signalements internes et externes (les dénonciations).
Les trop-perçus (indus et fraudes) sont récupérés dans le temps grâce à un système très efficace de retenus sur les prestations à venir. Les allocataires ont ainsi remboursé en 2016, pas moins de 838 millions d’euros.
À noter que la Cnaf planche sur une déclaration de ressources préremplie, au même titre que la déclaration fiscale. Elle pourrait éviter certains écueils : indus et fraudes.
Chantal Masson

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