dimanche 8 juin 2014


Article

Le syndicat CFDT commerce conteste une brutale mise sous tutelle

JUIN052014
Thème: Dialogue social

Ressources

Fichiers

Le congrès confédéral des 50 ans de la CFDT qui se déroule jusqu'au 6 juin à Marseille, a vu le Syndicat du commerce inter-départemental (SCID) d’Île-de-France distribuer des tract assez « sulfureux » mercredi. Membre de l'inter-syndicale Clip-P, le SCID (4 500 adhérents), qui est évidemment interdit de congrès, évoque pêle-mêle « des serrures changées, un comité d’accueil musclé, une interdiction de pénétrer dans son immeuble parisien, des locaux vidés avec l’interdiction de récupérer les biens personnels ». 

Une série de mesures orchestrées depuis le 5 mai par la fédération CFDT des services, l'équivalent d'une mise sous tutelle*. Dans le document (ci-contre), reprenant la maquette des fiches vrai/faux de la confédération, le SCID se plaint notamment d'avoir été suspendu par simple délibération de la commission executive de la fédération des services.

Logiciel non stabilisé

Saisi en référé de ces faits, le TGI de Bobigny a rendu un avis hier et renvoyé l'affaire au fond. Le contentieux proviendrait d'un différent lié à Gasel, le logiciel que la CFDT met en place depuis plusieurs mois pour basculer vers une gestion centralisée des adhérents. Le Syndicat du commerce parisien évoque de nombreux dysfonctionnements (3 223 adhérents prélevés 3 fois en 34 jours) et a décidé de faire « Gasel » à part, avec retour à son propre outil en attendant une stabilisation.
Par ailleurs, il se trouve que même des « non-interdits » de congrès dégoisent un peu sur l'outil jusqu'à la tribune officielle. L'événement étant retransmis en direct sur le site de la CFDT, on a pu ainsi voir le témoignage d'un militant expliquer que Gasel a été synonyme de surcoût pour son syndicat, en l'occurrence de 26000 € pour 250000 € de cotisations encaissées au total.

Ce conflit entre le syndicat parisien du commerce et sa fédération renvoie étrangement à un différend que nous avions relaté en janvier 2012 :

Trois gros syndicats CFDT, CGT, CFTC parisiens du commerce se sont retrouvés, quasiment à la même période, sous pression fédérale - Sur abonnement


* NDLR : nous n'avons pas pu joindre la fédération hier, à qui nous donnerons également la parole.
Entreprises : CFDT,

2 commentaires

30x30_725_22-4
3 jours

Article trop partial !

Bonjour, Votre article qui n'expose que le point de vue d'un ancien dirigeant du syndicat du commerce interdépartemental est très partial. Pourquoi ne pas le compléter de l'avis d'un représentant de la fédération des services (son secrétaire général, Gilles Desbordes, est présent au congrès de Marseille) comme l'a fait iTele le 7 mai dernier ? Vous auriez vu qu'il ne s'agit ni d'un problème de logiciel ni d'une divergence politique. En fait, 2 problèmes graves ont été pointés dans cette mise sous tutelle : - la "démission" forcée des 3600 adhérents de ce syndicat par leur dirigeant sans leur demander leur avis ni les informer, les privant ainsi de leurs droits et de leurs mandats, - une dette astronomique (factures d'avocats impayées) pour près d'un demi million d'euros. Amitiés syndicales, Romain
30x30_Photo_Twitt_big
3 jours

En attendant le contradicteur....

Je prends bonne note de vos commentaires, en attendant la réaction de la Fédération des services, qui va s'exprimer d'ici demain auprès de nous. Pour ce qui est du caractère politique, et notamment la perception du Clip-P par la Confédération et la Fédération, une ''crise'' existe bien depuis 2012 à ce sujet. C'est en tout ce qu'avait montré notre enquête (Cf lien en fin d'article). Bien cordialement,
Vous devez être membre pour commenter cet article. 
Connectez vous ou Rejoignez nous ! (Inscription immédiate et gratuite)

La vie du réseau

Annuaire

Aucun commentaire: