mardi 4 juin 2013

Le MuCEM inauguré aujourd'hui , concrétisation d’un projet vieux de plus de 10 ans







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| 03/06/2013 | 14:39 | Réalisations

Photo n° 1/5
Julie Nicolas/LeMoniteur.fr
Passerelle
Outre la résille en béton fibré à ultra haute performance (BFUHP), le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) se caractérise par sa passerelle en BFUHP également. Sans arc, ni hauban, longue de 115 m, elle relie la terrasse du nouveau Lire la suite
François Hollande inaugure ce mardi 4 juin le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, dessiné par Rudy Ricciotti. Le MuCEM ouvrira ses portes au public le vendredi 7 juin.
Lancé sous Jacques Chirac par Lionel Jospin, soutenu coûte que coûte dans la crise par Nicolas Sarkozy, le MuCEM sera inauguré ce mardi 4 juin par son troisième président de la République, François Hollande.
Posé face à la mer, dans un bâtiment à l'architecture audacieuse, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée qui se veut à la fois culturel et scientifique, est destiné à accueillir les collections des Arts et Traditions populaires, installés auparavant au Bois de Boulogne depuis 1937 et fermé en 2005. Mais c'est en 2000 que le transfert intégral d'un musée national en région, fruit d'une politique de décentralisation culturelle volontariste sous le gouvernement Jospin, avait été décidé.

Un projet vieux de plus de dix ans


De recours suspensifs en rallonges budgétaires difficiles à obtenir, ce n'est qu'en novembre 2009 que le ministre de la Culture de l'époque, Frédéric Mitterrand a posé la première pierre de ce bâtiment dont l'ouverture avait initialement été promise pour 2008 puis repoussée à 2010 et enfin à "fin 2012".
Installé sur 45.000 m2 et réparti sur trois sites, ce musée se distingue par son bâtiment principal imaginé par Rudy Ricciotti, d'une grande audace architecturale, dévoilé au terme de quatre ans de travaux.
Au ras de l'eau, entre l'entrée du Vieux-Port et le port de commerce, le visiteur découvrira un carré parfait, sombre, entouré de ces résilles de béton qui sont une des signatures de Rudy Ricciotti.(*)
L'architecte, diplômé de l'école d'architecture de Marseille, installé dans le Var, explique l'avoir conçu comme "une main tendue aux Marseillais et aux visiteurs", "en lien avec un regard populaire".

A l'intérieur, deux plateaux. Le premier accueillera une "galerie de la Méditerranée" (un accrochage renouvelé tous les trois ans), le deuxième des expositions temporaires.
Le MuCEM occupera aussi 15.000 m2 dans le Fort Saint-Jean, bâtisse historique dominant le port et reliée au site principal par une spectaculaire passerelle de béton surplombant la mer.
Le coût total des travaux s'élève à 191 millions d'euros, dont 113,4 pour le bâtiment principal et sa muséographie (133 millions versés par l'Etat, 58 par les collectivités locales). L'Etat prendra en charge les frais de fonctionnement.

Ouvert au public à compter du vendredi 7 juin, avec jusqu'en janvier 2014 les expositions "Au bazar du genre, masculin/féminin" et "Le noir et le bleu, un rêve méditerranéen" (accès gratuit les 7, 8 et 9, horaires étendus de 9h00 à 22h00), le MuCEM vise, selon sa direction, plus de 300.000 visiteurs annuels.

(*ndlr cfdt MPM ) "et du BFUHP (béton fibré à ultra haute performance ) "


FOCUS

Béton fibré
Le bâtiment de la parcelle J4 conçu par l’architecte Rudy Ricciotti est une somme de prouesses techniques, qui ont pour point commun l’utilisation du béton fibré à ultra haute performance (BFUHP). En l’occurrence, c’est le Ductal de Lafarge qui a été mis en œuvre. Le matériau a servi à la préfabrication des poteaux précontraints par post-tension qui supportent l’édifice en périphérie. Il a également été mis en œuvre dans les résilles qui forment un brise-soleil largement ajouré sur trois façades de l’édifice et en toiture. Enfin, ce béton très particulier forme également les potences qui soutiennent ces résilles en toiture, ainsi que la passerelle qui relie le nouveau bâtiment au fort Saint-Jean sur une portée de 77 m libres d’appuis. Tous ces éléments ont été préfabriqués dans l’usine Bonna Sabla de Vendargues (Hérault) à proximité de Montpellier. Des moules verticaux ont été utilisés pour réaliser les résilles et les potences afin d’assurer la meilleure répartition des fibres métalliques et polypropylène dans le béton. « Le polypropylène était obligatoire pour tenir compte de la sécurité incendie. Ce matériau fond et permet ainsi à l’ensemble de se dilater », explique Patrick Mazzacane, directeur activité BFUHP de Bonna Sabla.

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