mardi 14 juin 2016

Violences et interpellations lors de la manifestation ce14 juin contre la Loi travail à Paris.La première version était inacceptable, la CFDT l’a donc combattue." Aujourd’hui, on a une version qui correspond aux ambitions que nous portons pour le monde du travail. C’est-à-dire de la sécurité, avec un Code du travail de bon niveau, et de l’espace pour la négociation d’entreprise sur certains sujets, au plus près des salariés" selon Laurent BERGER de la CFDT .

En direct : violences et interpellations lors de la manifestation contre la Loi travail à Paris




© Alain Jocard, AFP | "Plusieurs centaines" de personnes "encagoulées" ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre mardi après-midi lors de la manifestation contre la Loi travail à Paris.

Texte par FRANCE 24
Dernière modification : 14/06/2016

Les opposants au projet de Loi travail se sont réunis ce mardi pour une nouvelle manifestation à Paris. Plusieurs milliers de grévistes ont convergé vers la capitale pour participer au défilé. Suivez les événements en direct.

• Les opposants au projet de Loi travail ont convergé ce mardi 14 juin vers Paris, en plein Euro, pour une journée de "mobilisation nationale" dont ils assurent qu'elle ne sera pas un baroud d'honneur.
• Des incidents ont émaillé le défilé dès 15 h. Plusieurs centaines de personnes encagoulées ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, a affirmé la préfecture de police de Paris. Au moins 11 personnes, 6 manifestants et 5 membres des forces de l'ordre, ont été blessées. Quinze interpellations ont eu lieu.
• Quelque 130 personnes – des "casseurs"– avaient, au préalable, été interdites de manifestation, en raison de risques d’affrontements avec la police.
• La CGT a affrété plus de 600 cars dans toute la France pour que les contestataires puissent rejoindre le cortège dans la capitale. Celui-ci est parti vers 13h15 de la place d'Italie vers les Invalides
• Les syndicats espèrent une participation plus importante que celle du 31 mars,
• Après huit journées de manifestations non consécutives à travers la France, relayées par des blocages et grèves touchant des secteurs clés comme les raffineries, la SNCF ou les déchets, les opposants n'entendent pas rendre les armes, ni changer leur mot d'ordre : ils réclament le retrait d'un texte jugé trop favorable aux entreprises et facteur de "régression sociale" pour les salariés.



Le projet de loi correspond à nos ambitions”

publié le 14/06/2016 à 09H51 par Direct Matin
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Alors que les opposants au projet de loi Travail manifestent une nouvelle fois le 14 juin, Laurent Berger continue de faire de la pédagogie sur le contenu du texte dans Direct Matin.
Pourquoi cette mobilisation peine-t-elle à s’arrêter ?
Ceux qui réclament de la discussion aujourd’hui n’étaient pas forcément là au moment où il fallait discuter. La responsabilité des organisations syndicales, c’est de mobiliser et d’obtenir des résultats. A la fin, ce qui est important, c’est de mesurer quels résultats ont été obtenus dans cette loi pour les travailleurs. Ce n’est pas tant les démonstrations des uns et des autres.
Que faire pour mettre fin à ce conflit social ?
Ce qui m’intéresse, c’est quel est le contenu de cette loi et est-ce qu’elle va permettre de créer des droits attachés à la personne ? Il faut aussi développer la négociation d’entreprise, tout en l’encadrant par un Code du travail, en donnant du pouvoir aux branches. Je vais donc continuer à défendre l’intérêt des travailleurs dans le débat parlementaire.
Le projet de loi est-il conforme à vos attentes ?
La première version était inacceptable, la CFDT l’a donc combattue. Aujourd’hui, on a une version qui correspond aux ambitions que nous portons pour le monde du travail. C’est-à-dire de la sécurité, avec un Code du travail de bon niveau, et de l’espace pour la négociation d’entreprise sur certains sujets, au plus près des salariés.
Que pensez-vous des modifications que souhaite apporter le Sénat ?
Il apporte une vision libérale des relations de travail. Au-delà de remettre en cause les 35 heures, il veut donner davantage de place à la décision unilatérale de l’employeur. Cela n’est pas acceptable.
Ne craignez-vous pas que les syndicalistes soient stigmatisés ?
J’ai peur que l’on paye très cher l’image qui est donnée du syndicalisme aujourd’hui, certains vont s’en servir pour expliquer qu’il n’y a rien de possible avec les syndicats. C’est faux : c’est parce qu’il y a du dialogue social dans les entreprises qu’il y a de la performance économique. Cette radicalité qui monte dans le pays n’est pas à l’image de ce qui se passe dans tout un tas d’entreprises. Ce n’est pas celui qui parle le plus fort qui agit souvent le mieux pour les salariés.


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