dimanche 3 novembre 2013

Incinérateur à déchets de MPM: communiqués de la préfecture(*) puis de MPM lundi 4 (**) et (***) " très rassurants" ?!

L'incendie de l'incinérateur de Fos-su-Mer (Bouches-du-Rhône) , n' a pas provoqué de "risque identifié pour les populations", a annoncé dimanche la préfecture de Région.
(*)Les polluants n'ont pas été plus importants qu'une "journée habituelle" et "les principales zones d'habitation autour du site n'ont donc pas été significativement influencées par l'incendie en terme d'exposition aux polluants", selon le communiqué publié par la préfecture.
La préfecture a cependant demandé que "des analyses supplémentaires particulièrement approfondies" soient menées.
L'important incendie, qui s'était déclenché dans l'unité de méthanisation des déchets de l'incinérateur régional dans la nuit de vendredi à samedi, était en début de "phase d'extinction" samedi en début de soirée avait-on appris auprès pompiers.
Dimanche "le feu couv(ait) toujours dans les fosses à déchets n° 1 et 2, sans que cela donne lieu à des flammes visibles", a indiqué la préfecture.
"Les opérations de refroidissement sont toujours en cours et pourraient durer plusieurs jours. Sur le reste de l'installation, l'incendie a été totalement maîtrisé", précise la préfecture.
Le préfet, Michel Cadot a par ailleurs mis en demeure, la société exploitante, Evéré de fournir des éléments d'analyse de la qualité de l'air et de réaliser, sous un mois, " le suivi complet du milieu marin," prévu d'habitude une fois par an.
L'incendie, a éclaté alors que la zone n'était pas en activité et qu'une dizaine de personnes s'y trouvaient. Le sinistre s'est ensuite propagé dans les différents bâtiments de valorisation organique touchant le centre de tri de l'incinérateur. L'unité la plus importante, l'unité de valorisation énergétique, n'a pas été touchée.
Une réunion en sous-préfecture d'Istres doit se tenir lundi matin pour examiner les conditions de redémarrage de l'incinérateur.
Dimanche matin, Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine de Marseille avait déclaré que l'incinérateur de Fos-sur-Mer avait "subi des dégâts importants".
"Une évaluation précise des travaux nécessaires au redémarrage de l'incinérateur" sera faite lundi matin, avait précisé le président de Marseille Provence Métropole, (MPM), qui regroupe 18 communes dont les ordures ménagères sont traitées dans le centre de Fos.
160 personnes travaillent sur ce site exploité par Everé, filiale de la société Urbaser, mis en service début 2010 après des années de polémique.

(**)L'incinérateur devrait redémarrer dans 15 jours, sans "la partie la plus écolo"

La décharge en attendant le retour de l'incinération d'ici deux semaines. C'est le plan esquissé ce matin lors d'une réunion à la communauté urbaine avec l'exploitant de l'équipement sinistré ce week-end. Les travaux seront plus longs pour l'unité de tri et de méthanisation. Mais ces filières n'absorbent qu'une petite partie des 1000 tonnes de déchets accueillis chaque jour à Fos.

Laurent Saccomano
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(toute ressemblance avec Ground ZERO est fortuite ....ndlr cfdt mpm) 
Un train de 300 mètres de long, un autre de 600 mètres. Tous les jours, le traitement multi-filières de Fos-sur-Mer accueillait 135 conteneurs de déchets. Construit et exploité par la société Evéré, il est censé traiter depuis 2010 la quasi-totalité des ordures des 18 communes de Marseille Provence métropole (MPM), en majorité par incinération. Passée l'urgence de l'incendie qui s'est déclenché dans la nuit de vendredi à samedi, la question de la remise en état de l'installation occupe donc la communauté urbaine, autorité compétente en la matière. Ses services ont fait le point ce lundi matin avec ceux de l'État et Evéré.
Pour l'heure, les décharges voisines permettent de gérer l'afflux quotidien, MPM espère pouvoir compter sur l'incinérateur d'ici 15 jours. Concernant les autres composantes (tri et méthanisation), davantage touchées par l'incendie, l'évaluation n'est pas plus précise que"quelques mois""Sans tri, on ne peut pas envoyer les déchets bruts en méthanisation, par contre ils peuvent être envoyés en incinération, comme cela se fait dans les autres incinérateurs de France", précise Jean-Marc Mertz, directeur adjoint des services urbains de proximité de MPM.
La collectivité peut souffler : les deux fours d'incinération, autorisés à hauteur de 360 000 tonnes par an, suffiront pour éviter toute crise des déchets. Et les élus Europe Ecologie-Les Verts d'accuser le coup : "On a perdu la partie la plus écolo du site", regrette Pierre Semeriva, vice-président délégué au développement durable. Elle n'avait déjà pas beaucoup de poids, le peu d'impact de son absence le prouve.
Elle consistait, en amont de la classique "unité de valorisation énergétique" - les fours - à faire passer les poubelles par plusieurs étapes de tri. On retirait d'abord les plastiques, verre et métaux recyclables, envoyés dans des usines spécialisées. Les déchets de cuisine et de jardins étaient quant à eux orientés vers "l'unité de valorisation organique", d'où sortiront du compost et du biogaz. Celle d'où est partie l'incendie.
Schéma CTM Fos
Capture d'écran sur le site d'Evéré
Cet aspect "multi-filières" donnait des arguments à l'industriel et aux élus porteurs du projet face aux critiques sur l'incinération. Officiellement, le centre affichait une capacité de 360 000 tonnes pour la "valorisation énergétique", 110 000 pour la "valorisation biologique". MPM avait même voté le passage à un rapport 250 000 / 220 000 tonnes. Cette "orientation" ne sera jamais appliquée. Comme Marsactu l'a déjà détaillé, la réalité des pesées est bien plus complexe. Elle peut cependant se résumer à un chiffre : en 2012, l'unité de valorisation biologique a produit 4703 tonnes de compost.
D'après "le bilan matière" publié par MPM dans son rapport annuel sur les déchets, l'unité a pourtant reçu 90 000 tonnes, pas loin de sa capacité théorique de 110 000 tonnes. Mais, à toutes les étapes, des milliers de tonnes sont reparties à l'incinération ou en décharge (rangés sous les appellations sibyllines : "inertes""combustibles""refus de tri secondaire"). Ce qui est déjà moins "écolo". Le méthaniseur, étage ultime de la fusée où fermente le compost pour produire du gaz, n'a engouffré que 37 000 tonnes.
Cet estomac géant a fait son travail, non sans avoir englouti 2000 tonnes de "structurant"d'origine extérieur, qui servent à donner une meilleure qualité au produit. Mais, en bout de course, 10 000 tonnes de compost se révélaient inexploitables. Direction la décharge. Magie de la fermentation, une autre partie du poids se transformait en biogaz - 6000 tonnes environ. Las, plus de la moitié brûlait dans une torchère. Envolée. Faut-il donc reconstruire cette "partie écolo"du site ou se contenter de seule valorisation énergétique ? En tout cas, si c'était le cas, la communauté urbaine est encore loin de pouvoir rivaliser avec Evéré avec ses expériences de compostage chez l'habitant ou en pied d'immeubles..


Une quarantaine de sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône procédaient lundi à «l'extinction des foyers résiduels » de l'important incendie qui s'était déclenché dans la nuit de vendredi à samedi dans l'incinérateur de Fos-su-Mer, a indiqué le SDIS 13. L'unité de méthanisation est « en partie détruite », le centre de tri l'est « complètement ».
« Quarante sapeurs-pompiers et 17 engins procèdent à l’extinction des foyers résiduels situés dans les unités de tri et dans les fosses de stockage », a précisé lundi le SDIS dans un communiqué, ajoutant que « la situation exige encore beaucoup de vigilance ».
(***) Marseille Provence Métropole, (MPM) a indiqué lundi que les déchets pourront à nouveau y être incinérés « d’ici 8 à 10 jours ». « Nous connaîtrons jeudi avec précision la date de remise en service de l’incinérateur », a précisé à l’AFP le président de MPM, Eugène Caselli, ajoutant qu’ « en attendant » les déchets seront mis en décharge sur les sites de Cadenaux et de Septèmes-les-Vallons.
« La partie méthanisation de l’usine est en partie détruite et la partie tri des déchets et complètement détruite », a également indiqué le président de la communauté urbaine, qui a participé lundi matin à une réunion avec la Dreal et l’exploitant de l’incinérateur, la société Evéré.
L’unité de valorisation énergétique épargnée - Dans la nuit de vendredi à samedi, un incendie s’était déclenché dans l’unité deméthanisation des déchets de l’incinérateur régional, alors que la zone n’était pas en activité et qu’une dizaine de personnes s’y trouvaient. Le sinistre s’est ensuite propagé dans les différents bâtiments de valorisation organique touchant le centre de tri de l’incinérateur. L’unité de valorisation énergétique a cependant été épargnée.
Par ailleurs, la préfecture des Bouches-du-Rhône a indiqué lundi qu’elle attendait les prélèvements effectués par l’exploitant pour prendre « d’éventuelles mesures de protection ».
« Comme l’ont montré les analyses d’Air Paca, le risque immédiat d’exposition à des fumées toxiques pour la population est cependant écarté, car le cône de fumée n’est pas parti en direction des habitations », a souligné Simon Babre, le sous-préfet d’Istres précisant que « les premiers résultats devraient être connus sous 8 à 10 jours maximum ».

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