mercredi 3 juillet 2013

Vidéosurveillance:au Mans, la police prise la main dans le sac (à couillons ?: ndlr cfdt mpm)


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© Zigazou76 (Flickr)
En place depuis début juin, le réseau de vidéosurveillance du Mans est au centre d'une polémique. Contrairement aux engagements pris par la municipalité, les caméras fonctionnent en continu et la police nationale procède à un visionnage en direct des images, autrement dit à une télésurveillance
Ce couac constitue une sacrée entrée en matière pour le « comité d’éthique de la vidéosurveillance » dont la première réunion se tenait ce mardi 2 juillet. 
Son rôle est résumé dans la délibération du 6 décembre 2012 qui avait entériné le déploiement du réseau dans le centre-ville : « au-delà des dispositions légales (respect de la vie privée, accès aux images, destruction des données…) auxquelles le projet de la ville du Mans se conformera », il s’agit « de favoriser le contrôle du dispositif et d’en assurer un fonctionnement transparent ». Ses membres, élus, personnes qualifiées et représentants socio-professionnels, entrent donc dans le vif du sujet.
Satisfecit de la DDSP - Tout est parti des déclarations, mercredi 26 juin, du directeur départemental adjoint à la sécurité publique au micro de la radio France Bleu Maine. Revenant sur la Fête de la musique qui coïncidait cette année avec Les 24 Heures du Mans, le policier, Guillaume Carabin, se félicite alors de la performance du nouveau système. Les 14 caméras « tournent le jour et la nuit, il y a un visionnage en direct et il y a également la possibilité de récupérer les images lorsqu’un fait nous intéresse particulièrement (…) », indique-t-il.
De quoi relancer les débats sur un sujet qui divise la majorité de gauche. Les élus verts, communistes et du Parti de gauche avaient refusé en effet, il y a six mois, de suivre sur ce dossier leurs pairs socialistes, lesquels avaient par contre reçu le renfort de la droite. Le vote précise que la vidéosurveillance ne porte que sur la tranche horaire 21 heures – 7 heures, dans un périmètre concentrant « le plus d’établissements de nuit ». L’enregistrement des images est censé se faire « sans exploitation en temps réel par la collectivité », celles-ci ne pouvant être regardées « qu’a posteriori dans le cadre d’une procédure judiciaire » et devant être « systématiquement » détruites dans un délai de 14 jours.
Expérimentation ? - Or le local où se trouve le terminal est également relié au commissariat qui ne s’est pas privé de s’y connecter en permanence. D’où le malaise. Dans un communiqué, la préfecture tente aujourd’hui de se dédouaner et évoque « une phase d’expérimentation » durant le premier mois d’exploitation « pour vérifier les angles de vue et les caches protégeant l’espace privé ». L’Etat promet qu’à l’avenir, « seuls des policiers dûment habilités » y auront accès uniquement en cas de nécessité, procédure qui sera encadrée par une convention avec la mairie. De son côté, Yves Ollivier, adjoint au maire élu sous l’étiquette des Verts, « demande que soit coupé le tuyau amenant les images jusqu’au commissariat ».

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