Comme cela était prévisible dès avant les vacances, la rentrée sociale s’annonce compliquée. Derrière les lueurs d’espoir d’une reprise économique largement surévaluée par beaucoup, la situation économique et sociale reste très mauvaise dans notre pays. Pour la CFDT, la crise ne sera pas terminée tant que la crise sociale n’aura pas reculé. C'est-à-dire tant qu’on n’assistera pas à une baisse sensible et durable du chômage ni à une amélioration du pouvoir d’achat des salariés. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec un taux de chômage qui approchera probablement un pourcentage à deux chiffres d’ici la fin de l’année, la situation des salariés est encore loin de s’améliorer.
En cette rentrée, la CFDT continuera donc d’être au plus près des salariés pour les soutenir et apporter des solutions concrètes à tous ceux qui sont touchés par la crise, notamment les jeunes qui en sont les premières victimes. Cette démarche offensive doit également nous permettre de valoriser tout ce que nous avons obtenu depuis le début de l’année (mise en place du Fiso, amélioration du chômage partiel, allégements fiscaux, primes ciblées à destination des demandeurs d’emploi, etc.). Notre syndicalisme apporte des résultats concrets. Laisser penser le contraire serait dangereux et ferait le lit de la radicalisation. Pour autant, nous ne pouvons nous contenter des mesures obtenues et nous devons continuer de peser pour rendre l’État plus juste et plus efficace en soutenant nos militants des fonctions publiques et des services publics.
Dans cette dynamique enclenchée, nous devons réussir les trois jours de mobilisation que la CFDT organise les 29, 30 septembre et 1er octobre ( lire pages 4 et 5 ), pour aller, partout en France, à la rencontre des salariés pour les écouter et élaborer avec eux de nouvelles réponses face à la crise.
Mais cette indispensable démarche de proximité ne nous fait pas oublier que cette crise est avant tout mondiale, ce qui impose que des solutions soient trouvées au niveau planétaire. C’est pourquoi la CFDT participera avec les syndicats du monde entier, sous l’égide de la CSI (Confédération syndicale internationale), à la Journée mondiale du travail décent le 7 octobre. Il est en effet plus que jamais important que le syndicalisme regarde au-delà des frontières nationales.
François Chérèque, secrétaire général
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