mercredi 16 septembre 2009

FORFAITS HOSPITALIERS-MEDICAMENTS

FORFAITS HOSPITALIERS-MEDICAMENTS


Des annonces injustes et inefficaces

Plusieurs interventions de membres du gouvernement laissent penser qu’il
s’apprête à augmenter le forfait hospitalier de 4 euros. Cette mesure est
injuste et inique.
Elle va pénaliser les populations modestes déjà plus fortement touchées par la
crise.
Elle intervient dans un contexte où les plus fortunés bénéficient d’une
exonération de la CSG via le bouclier fiscal.
Elle fait peser sur les malades le creusement du déficit dont ils ne sont pas
responsables. Celui-ci n’est pas lié au dérapage des dépenses de santé mais
à une forte baisse des recettes dues à la crise (augmentation du chômage
et baisse des salaires)
Par ailleurs, l’augmentation du forfait hospitalier tel qu’envisagé à ce jour rapporterait
quelque 400 millions d’euros pour un déficit estimé à 10 milliards ! Cette décision
n’est pas seulement injuste, elle est inefficace sur le plan économique.
En ce qui concerne les déremboursements de médicaments, S’il s’agit de
renforcer le développement des médicaments génériques ou de dé
rembourser ceux qui sont jugés inefficaces par les autorités d’évaluation, la
CFDT est d’accord.
Mais c’est loin de suffire : il faut aller plus loin dans la réforme des prix des
médicaments. Aujourd’hui le prix est fixé en fonction du nombre de patients à qui le
médicament sera prescrit. Les laboratoires présentent des médicaments nouveaux
pour des pathologies concernant un nombre très réduit de personnes.
Aussitôt le médicament admis au remboursement, il se trouve prescrit très au-delà
de la population cible, parce qu’il est utile à d’autres pathologies. Pour la Sécurité
sociale, cela conduit à des remboursements beaucoup plus élevés que prévu.
Il faut instituer une révision permanente des prix en fonction du volume de
prescriptions constaté à la place du régime actuel de pénalité. Les laboratoires
préfèrent payer ces pénalités plutôt qu’il existe une révision permanente des prix.
La mauvaise organisation du système de soins coûte très cher. Pour la
CFDT, il faut travailler sur des mesures pour rendre le système de soins
accessible à tous et plus efficient y compris sur le plan financier.
Dossier de Presse
Conférence de rentrée – 10 septembre 2009

Pour cela, il faut :
réformer la définition des prix des médicaments,
réformer la rémunération des médecins, pour qu’elle soit moins
inflationniste et plus en phase avec les missions de service public.
Mieux organiser l’articulation entre la médecine de ville et l’hôpital, pour une répartition plus équitable sur le territoire national.
S’attaquer aux causes des arrêts de travail par une meilleure prévention.

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