vendredi 15 mai 2009


La CES (Confédération européenne des syndicats) a lancé une campagne de mobilisation sur le thème « /Ce n’est pas aux travailleurs et aux citoyens de payer la facture d’une crise dont ils ne sont pas responsables /». Cette campagne se ponctue par une série de quatre manifestations entre les 14 et 16 mai :

le 14 à Madrid : 5O OOO manifestants
le 15 à Bruxelles
et le 16 mai à Prague et à Berlin.

Les mouvements d’exaspération sociale qui se sont exprimés dans plusieurs Etats européens montrent qu’il y a urgence à donner la priorité aux travailleurs et aux citoyens. « /People first/ », tel était le slogan principal de la manifestation de Londres le 28 mars et c’est bien dans cette continuité que se situe l’appel de la CES pour qui la priorité est un « New deal social » autrement dit que l’Europe mette le cap sur les préoccupations essentielles des citoyens que sont l’emploi, le pouvoir d’achat, et les droits fondamentaux. Les quatre manifestations seront l’occasion de rappeler aux différents gouvernements qu’ils doivent, face à la crise, apporter des réponses européennes et non pas se cantonner à d’une addition de décisions européennes mal coordonnées. Le mouvement syndical fera de ces quatre rassemblements un temps fort pour peser sur les responsables politiques à quelques semaines des élections européennes. La CFDT participera à chacun d’entre eux et particulièrement à Bruxelles où elle compte être fortement présente.

*Communiqué de la CFDT *

Depuis le 29 Janvier, le mouvement syndical français est entré dans l’action face à la crise et fait de la question de l’emploi son objectif numéro un.

Après trois grandes mobilisations, dont un 1er Mai historique, il entend maintenir la pression auprès des pouvoirs publics et du patronat pour amplifier les premières réponses d’une relance sociale complétant une relance économique dont on peine encore à voir les effets tant la crise est profonde et planétaire.

Mais si la réponse nationale n’est pas à la hauteur, l’Europe est-elle carrément absente ? Dans des économies interdépendantes, et au regard de ce que nous attendons, elle a pourtant à jouer un rôle de premier plan.

Aussi, avec le mouvement syndical européen, nous exigeons de l’Europe un signal fort face à cette crise internationale. Une addition de plans nationaux sans lien entre eux laisse penser que le « sursaut d’imagination » auquel appelle Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, fait défaut et que les pays avancent en ordre dispersé, chacun préservant ses intérêts nationaux.

L’Europe doit se donner les moyens d’une politique commune et coordonnée avec celles des États membres pour relancer l’économie et l’emploi. À quelques semaines des élections européennes, nous voulons le faire savoir avec le mouvement syndical européen, qu’on entende la voix des travailleurs et des citoyens.

Le 14 mai à Madrid, le 15 à Bruxelles, le 16 à Prague et à Berlin, à l’appel de la CES (Confédération européenne des syndicats) nous revendiquons un plan d’action face à la crise, qui doit permettre d’aboutir à une nouvelle donne sociale par une relance de l’économie pour des emplois de qualité, tout en assurant une cohésion sociale par une répartition équitable des richesses, un soutien au pouvoir d’achat et une protection sociale et des services publics de qualité.

*Nous voulons une Europe qui affirme des objectifs économiques et sociaux. Et la crise actuelle démontre à quel point les deux dimensions doivent s’intégrer.

Ces revendications font écho à celles de la plate-forme intersyndicale du 5 janvier et la complètent.
Les quatre manifestations européennes s’inscrivent dans la continuité des mobilisations engagées par les huit organisations syndicales françaises.

Pour la CFDT, partie prenante de ces quatre temps forts européens, ces mobilisations prolongent l’action pour aboutir à des résultats concrets pour les salariés. C’est aussi à plus long terme ouvrir des perspectives à une Europe active jouant un rôle de premier plan dans le monde, pour un développement économique durable ou pour la prise en compte du social dans les règles du commerce mondial… Et finalement pour redonner confiance aux citoyens qui ont besoin, plus que jamais, d’un nouveau souffle européen, faisant vivre nos valeurs communes de solidarité et de démocratie.

Le bureau de la CFDT , Marseille le 14 mai 2009 ,21h
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