mercredi 20 avril 2016

DGS de grandes collectivités : où sont les femmes ?Et au fait dans la Métropole Aix Marseille Provence où en sommes nous?

 Dans la Métropole Aix Marseille Provence

 Pourcentage de Femmes

DGS : 0%

DGS de Conseil de Territoire :33%

DGA de la Métropole :27%

Des progrès à faire...!! La loi Sauvadet de 2012 impose 40 % de femmes aux postes de direction dans les collectivités de plus de 80 000 habitants à l’horizon 2017

  Mais c'est au même niveau que la moyenne nationale pour les emplois de directions  (voir ci-dessous) et que les 20% déterminés pour la première année de mise en place du dispositif.!

 

 

DGS de grandes collectivités : où sont les femmes ?

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Après le mercato post-élections locales, la part de femmes directrices générales des services dans des collectivités de plus de 40 000 habitants décline à 10 %. Le fort turnover profite surtout aux hauts-fonctionnaires issus du ministère de l’Intérieur.
L’étude du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) sur la situation des directrices générales des services après les élections locales de 2014 et 2015 est sans appel.
Selon cette enquête rendue publique le 18 avril 2016, la proportion des femmes DGS régresse dans la plupart des catégories de collectivités. Au sein des villes de plus de 40 000 habitants ou assimilées, elle décline de 12 à 11 %.
Parmi les départements, elle remonte certes de 9 à 11 %. Mais ce pourcentage diminue de 15 à 12 % du côté des régions.
La loi « Sauvadet » du 12 mars 2012 et ses décrets d’application se fixent pourtant comme but l’instauration de quotas de 40 % de femmes aux postes de direction dans les collectivités de plus de 80 000 habitants à l’horizon 2017. Les services visés en ont déjà pris toute la mesure.
Une étude du groupe égalité femme-homme de la promotion Vaclav Havel de l’Institut national des études territoriales publiée le 8 mars 2015 en atteste.
Les femmes représentent 28 % des équipes de direction des collectivités de plus de 80 000 habitants en 2013. Soit bien au-delà de l’objectif de 20 % déterminé pour la première année de mise en place du dispositif.
Mais la dynamique s’est arrêtée aux portes des bureaux des directeurs généraux des services. Les occasions de promouvoir des femmes ne manquaient pourtant pas.

Villes : les administrateurs territoriaux majoritaires

Alternance dans les communes, les départements et les régions oblige, le turn-over se révèle puissant au sommet des organigrammes. 53 % des villes de plus de 40 000 habitants et assimilées ont changé de DGS. Un taux qui atteint 46 % parmi les départements.
Dommage collatéral, les décharges de fonction des DGS et des directeurs généraux adjoints sont légion : 51 dans les villes de plus de 40 000 habitants et assimilées, 27 dans les départements.
Pour les régions, il est trop tôt pour le dire. Les décharges de fonction n’interviendront que six mois au minimum après le second tour du scrutin régional, c’est-à-dire à partir du 16 juin prochain.
Les administrateurs territoriaux peuvent, cependant déjà établir un bilan de leur mercato. Si ce n’est pas Austerlitz, ce n’est pas Waterloo non plus.
Le cadre d’emploi le plus élevé de la fonction publique locale occupe une position dominante parmi les villes de plus de 40 000 habitants et assimilées (56 %). Il maintient ses parts dans les départements (45 %). Plus dure est la chute parmi les régions.
Les administrateurs représentent seulement 23 % des DGS des 17 régions (Les 13 collectivités métropolitaines, la Guadeloupe, Mayotte, la Martinique et la Réunion), contre 42 % dans le découpage antérieur au scrutin de décembre 2015.
De manière générale, le poids des contractuels reste stable.

Régions : le boom des grands commis de l’Etat

Principale bénéficiaire du mercato : la haute-fonction publique d’Etat. Son poids dans les régions fait un bond de 42 % à 65 %. Elle progresse aussi de deux points dans les villes de plus de 40 000 habitants et d’un point au sein les départements, culminant à respectivement 11 % et 27 %.
Les hauts-fonctionnaires issus du ministère de l’Intérieur (Préfets, sous-préfets, administrateurs civils et commissaires) effectuent la percée la plus remarquée, de 12 à 16 % dans les départements, et, surtout de 15 à 30 % du côté des régions.
« Les grands élus emmènent leurs collaborateurs des ministères dans les collectivités. Les hauts-fonctionnaires d’Etat jouissent, à leurs yeux, d’un prestige plus important que les administrateurs territoriaux. Les présidents de grosses collectivités sont attachés à cette étiquette-là », éclaire le politologue Patrick Le Lidec.
Les grands commis de l’Etat, ajoute-t-il, y trouvent particulièrement leur compte « car le pouvoir se déplace dans les collectivités. » Un phénomène qui ne manque pas d’interroger.
« L’enjeu pour nous, glisse le président de l’Association des administrateurs territoriaux de France, Fabien Tastet, est de passer d’une notoriété segmentée à une notoriété diffuse. »

Mais Femmes-Hommes : l'inégalité, ce n'est pas une fatalité

La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a introduit de nouvelles obligations pour les collectivités territoriales. Comme son nom l’indique, elle vise à supprimer le hiatus entre les grands principes affichés depuis des décennies et la réalité vécue par les femmes : des iniquités persistantes, dans le privé comme dans le public. La Gazette s’est associée de nouveau au Compas afin d’offrir aux collectivités un comparateur pour les accompagner dans la mise en oeuvre de ces obligations.
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