samedi 11 avril 2015

Pierre Rabhi

Pierre Rabhi
Description de cette image, également commentée ci-après 
Pierre Rabhi en 2009.
Naissance1938 (76 ans)
KenadsaAlgérie
Nationalitéfrançaise
Profession
Autres activités
Formation
Descendants
Cécile
Vianney Rabhi
David
Sophie Rabhi-Bouquet
Gabriel
Pierre Rabhi, né en 1938 à Kenadsa, enAlgérie[1], Rabah Rabhi de son vrai nom (enarabe رابح رابحي le vainqueur)[2],[3], est un essayiste, agriculteur biologiste, romancier et poète français, inventeur du concept « Oasis en tous lieux ».
Il défend un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l'environnementet préservant les ressources naturelles, l'agroécologie, notamment dans les pays arides[4].
Il est le père de l'ingénieur Vianney Rabhi[5](l'inventeur du procédé du moteur MCE-5, un dispositif permettant de rendre le taux de compression variable dans les moteurs à pistons) et de Sophie Rabhi-Bouquet (présidente de l'écovillage du Hameau des Buis[6]).

Jeunesse algérienneModifier

Pierre Rabhi est né en 1938 dans une famillemusulmane de Kenadsa, près de Colomb-Béchar, une oasis dans le sud de l'Algérie. Sa mère meurt alors qu'il est âgé de 4 ans[7]. Ses frères sont encore vivants et vivent à Bechar et Kenadsa.
Son père, forgeron, musicien et poète le confie à l'âge de 5 ans à un couple de Français, un ingénieur et une institutrice, venus travailler à la Compagnie des Houillères de son village natal. Plus tard, son père sera contraint de fermer son atelier et de travailler à la mine, ce qui marqua la réflexion et la pensée de son fils[7].
Pierre quitte Kenadsa pour Oran avec sa famille d'adoption et y suit deux années d'études secondaires. À l'âge de 16 ans, à Oran, il choisit de se convertir auchristianisme (il dit aujourd'hui ne plus se sentir « lié à aucune religion en particulier »[8]) et adopte le prénom Pierre. Il commence à travailler, d'abord dans la dentisterie, puis en tant qu'employé de banque. Lorsque la guerre d'Algérie éclate en 1954, il se trouve dans une situation de double exclusion, fâché avec son père pour s'être converti[9], et avec son père d'adoption qui l'avait mis à la porte à la suite d'un conflit. En 1960, il décide de partir s'installer à Paris.

Le retour à la terreModifier

Il trouve un poste d'ouvrier spécialisé ; dans l'entreprise où il travaille, il rencontre Michèle, une parisienne, avec qui il se mariera plus tard. Ils auront cinq enfants (Cécile née en 1962, Vianney né en 1963, David né en 1971, Sophie née en 1972 et Gabriel né en 1975)[7].
Tous deux nourrissent le rêve de s'extraire de leur vie urbaine et pensent à l'agriculture. Il rencontre le docteur Pierre Richard, un médecin, écologiste et visionnaire qui s'occupait à l'époque de la création du Parc national des Cévennes, et qui les encourage dans leur démarche.
Ils décident alors de se rendre en Ardèchepour s'y installer définitivement en 1960, précédant le mouvement néorural de la fin des années 1960.
Ils se marient à Thines. Pierre Rabhi devient père et, sans aucune connaissance agricole, s'inscrit dans une Maison familiale rurale et obtient un diplôme.
Après trois ans comme ouvrier agricole, en1963 il devient lui-même paysan dans lesCévennes ardéchoises. Il se lance dans l'élevage caprin avec l'intention de ne pas reproduire les mêmes modèles de productivisme, et expérimente l'agriculture biodynamique.
Après des débuts difficiles, le couple acquiert assez d'expérience pour accueillir et conseiller à partir de mai 1968 d'autres néo-ruraux. Quinze années leur seront nécessaires pour parvenir à vivre de leur ferme.

La reconnaissance

La légende du colibri et la fondation du Mouvement des ColibrisModifier


Colibri
Lors de ses apparitions en public, il a coutume de raconter la légende du colibri, légende amérindienne, dont il tirera le nom pour créer son Mouvement des Colibris en 2007.
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »[23]

Critiques

Citations

Notes et références

AnnexesModifier

BibliographieModifier

  • Du Sahara aux Cévennes ou la Reconquête du songe (autobiographie), Éditions de Candide, Lavilledieu (Ardèche), 1983, rééd. Albin Michel, Paris, 1995, rééd. sous le titre Du Sahara aux Cévennes : itinéraire d'un homme au service de la Terre-Mère, éd. Albin Michel, Paris, 2002.
  • Le Gardien du feu : message de sagesse des peuples traditionnels (roman), Éditions de Candide, Lavilledieu, 1986, nouvelle édition Albin Michel, Paris, 2003.
  • L'Offrande au crépuscule (Prix des sciences sociales agricoles du ministère de l'Agriculture), Éditions de Candide, Lavilledieu, 1989, rééd. aux éditions L'Harmattan 2001.
  • Le Recours à la terre (recueil d'articles), éd. Terre du Ciel, Lyon, 1995, nouvelle éd. augm. 1999.
  • Parole de Terre : une initiation africaine, Éditions Albin Michel, Paris, 1996 (préface deYehudi Menuhin).
  • Manifeste pour des Oasis en tous lieux, ouvrage collectif sous la direction de Pierre Rabhi, 1997.
  • Le Chant de la Terre interview par Jean-Pierre et Rachel Cartier, éd. La Table Ronde, Paris, 2002.
  • Graines de possibles, regards croisés sur l'écologie, avec Nicolas Hulot, éd. Calmann-Lévy, Paris, 2005ISBN 2-7021-3589-7.
  • Conscience et environnement, Éditions du Relié, Gordes, 2006.
  • La Part du colibri : l'espèce humaine face à son devenir, Éditions de l'Aube, La Tour-d’Aigues (Vaucluse), 2006 (témoignage au Festival du livre de Mouans-Sartoux en 2005).
  • Écologie et spiritualité, éd. Albin Michel, Paris, 2006. Ouvrage collectif, avec, entre autres, Jacques BrosseAndré Comte-SponvilleEugen DrewermannAlbert JacquardJacques LacarrièreThéodore MonodJean-Marie PeltAnnick de Souzenelle.
  • Préface de Alerte aux vivants et à ceux qui veulent le rester - Pour une renaissance agraire, de Pierre Gevaert, éd. Sang de la Terre, Paris, 2006.
  • Terre-Mère, Homicide volontaire ? Entretiens avec Jacques Olivier Durand, éd. Le Navire en pleine ville, Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), 2007.
  • Manifeste pour la Terre et l'Humanisme - Pour une insurrection des consciences, éd. Actes Sud, Arles, 2008.
  • Préface de La Stratégie du colibri, deSéverine Millet, éd. Minerva, Paris, 2008.
  • Préface de Le scénario “Titanic”, et autres métaphores écologiques…, de Hugues Gosset-Roux, éd. Jouvence, Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie), 2008.
  • Préface de Une seule Terre pour nourrir le Monde, de Florence Thinard, éd. Gallimard Jeunesse, Paris, 2009.
  • Pierre Rabhi rédacteur en chef du numéro 77 de la revue Interdépendances, avril 2010.
  • Vers la sobriété heureuse, éd. Actes Sud, Arles, 2010.
  • Éloge du génie créateur de la société civile, éd. Actes Sud, Arles, 2011.
  • Préface de La Terre comme soi-même : repères pour une écospiritualité, de Michel Maxime Egger, éd. Labor et Fides, Genève, 2012, ISBN 978-2-8309-1445-0.
  • Un nouveau monde en marche : vers une société non-violente, écologique et solidaire, de Laurent Muratet et Étienne Godinot, éd. Yves Michel, Gap, 2012. Participation de Pierre Rabhi, aux côtés, entre autres, de Akhenaton, Christophe André, Stéphane Hessel (préface), Jean-Marie Pelt, Matthieu Ricard, Jean Ziegler.
  • Semeur d'Espoirs, Entretiens avec Olivier Le Naire, éd. Actes Sud, Arles, 2013.
  • Préface de Voyage à Païolive en Ardèche méridionale, de Véronique Groseil et Gil Jouanard, Éditions du Chassel, 2013,(ISBN 979-10-90929-04-3)
  • Le monde a-t-il un sens ? avec Jean-Marie Pelt, éd. Flammarion, 2014 (sortie le 7 mai)(ISBN 978-2-213-68186-3)

FilmographieModifier

  • Au nom de la terre, documentaire de Marie-Dominique Dhelsing, 2013.

RadioModifier

Articles connexesModifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externesModifier

Aucun commentaire: