mardi 9 décembre 2014

Fonction publique* :sur le plan national ,la CFDT confirme sa deuxième place :La CFDT et FO, dans un élan similaire, font légèrement mieux qu’aux dernières élections (+ 0,4 point pour la première, qui conserve sa seconde place, avec 22,3 % de représentativité ; + 0,3 % pour la seconde, qui reste troisième avec 17,7 % des suffrages exprimés).

 

 

 

 






























(*) Dans la fonction publique territoriale, la CGT obtient 29,5% (-3,5 points), la CFDT 22,3% (+0,4 point), FO 17,7% (+0,3 point) et l’UNSA 8,2% (+1,9 point). Solidaires, avec 3,53% (+0,6 point) dépasse légèrement la CFTC (3,49% ; -1,2 point) et FSU(3,3% ; +0,2 point). 




Elections professionnelles 2014
Tous les résultats, tous les enseignements
Les élections professionnelles dans la fonction publique du 4 décembre ont livré leur verdict. Après le temps de la campagne est venu de celui de l'analyse des résultats.

Notre dossier fait le point sur les enjeux dans les différentes fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière), dresse l'analyse des résultats pour les organisations syndicales, et des conséquences sur les forces en présence dans les différentes instances.

Il donne également accès à toutes les ressources pour retrouver les résultats par département.
 







© AFP
Une relative stabilité des représentations syndicales dans la fonction publique territoriale, malgré une baisse de participation de 4,2 points par rapport à 2008, c’est ce qui transparait des résultats des élections professionnelles, annoncés mardi 9 décembre par Marylise Lebranchu, ministre de la fonction publique. En six ans, la répartition des voix entre organisations syndicales change peu. Si la CGT maintient sa première place dans la territoriale, elle a perdu, le 4 décembre, 3,5 points par rapport aux élections professionnelles de 2008, ce qui la fait passer sous la barre des 30 %.  
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L’Unsa devant la FA-FPT

La CFDT et FO, dans un élan similaire, font légèrement mieux qu’aux dernières élections (+ 0,4 point pour la première, qui conserve sa seconde place, avec 22,3 % de représentativité ; + 0,3 % pour la seconde, qui reste troisième avec 17,7 % des suffrages exprimés).
Seule l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa)-territoriaux tire son épingle du jeu. En gagnant près de 2 points, cette organisation qui avait déposé 700 listes ravit la quatrième place à la Fédération autonome de la fonction publique territoriale (FA-FPT), avec laquelle elle a pris ses distances en 2002 et qui voit son influence passer de 6,8 % à 6,7 %.

La CFTC perd ses sièges au CCFP et au CSFPT

Si deux autres composantes minoritaires se renforcent légèrement, de 0,6 point pour Solidaires (à 3,5 %) et de 0,2 point pour la FSU (à 3,3 %), alors que la CGC se maintient à 1,4 %, c’est la CFTC qui pâtit le plus du scrutin du 4 décembre, passant de 4,7 % à 3,5 % des suffrages.
Cette chute de 1,2 point va lui faire perdre les sièges qu’elle avait conservés à titre transitoire au Conseil commun de la fonction publique (CCFP), au Conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat (CSFPE) et au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). Et avec ses sièges, les moyens qui vont avec.
Si la CGC peut espérer conserver le sien au CSFPE, elle devrait perdre celui qu’elle a au Conseil commun, de même que la FA-FPT, tandis que l’Unsa et la FSU en gagneraient un dans cette instance où sont abordées les questions qui ont trait à deux ou aux trois versants de la fonction publique.
Conséquence de son repli, la CGT en perdra un elle aussi.

Un vote par correspondance jugé « délicat »

Laconique sur les résultats du scrutin, la ministre a rappelé, mardi 9 décembre, qu’elle espérait davantage en termes de participation. A propos du vote par correspondance, elle a estimé que ses modalités avaient pu être considérées comme délicates dans les petites communes.
« Est-ce la volonté de ne pas participer ou est-ce une difficulté liée au vote ? Il faudra analyser cela. Pour l’Etat, nous avons eu quelques retours sur la complexité du vote électronique », a reconnu la ministre, qui s’interroge sur le maintien d’un vote dématérialisé.
Dans la fonction publique hospitalière, où la participation se situerait à 50,1 % selon des résultats provisoires, la ministre n’a pas avancé d’explication à ce qui apparaît comme une faiblesse, déjà notée en 2011, où le taux de participation n’avait pas dépassé 51 %.

Invitation au dialogue

« Ce que je ressens en tant que ministre de la Fonction publique, c’est un climat de confiance entre les organisations syndicales et nous, tant sur les méthodes choisies pour faire de ce vote une réussite, que sur les négociations à venir. Ce qui nous attend, c’est la fameuse « PPCR » (NDLR : pour « parcours professionnels carrières et rémunérations »). Nous allons pouvoir parler de notre fonction publique de carrière et affiner tous les contenus de la négociation », a-t-elle lancé en guise d’invitation au dialogue aux représentants syndicaux nouvellement élus.
Focus

Les réactions syndicales

- CGT (communiqué) : Le syndicat « maintient sa première place dans la fonction publique », « malgré un recul ».
L’organisation « entend le signal donné par les électeurs et va redoubler ses efforts pour mieux porter les revendications des fonctionnaires et des agents non-titulaires ».
- CFDT : Le syndicat « conforte sa deuxième place » et se voit « renforcé » dans le paysage syndical. « Le vote CFDT confirme l’attente des agents de voir un syndicalisme réformiste les représenter ».
- FO (communiqué et Twitter) : « Première dans la fonction publique d’Etat, FO progresse partout. Les revendications pour le service public aussi ».
L’organisation revendique d’être la seule « qui, depuis l’origine, combat sans ambigüité la remise en cause du service public républicain découlant d’une politique d’austérité ».
Le numéro du syndicat Jean-Claude Mailly a aussi souligné sur Twitter que FO était la « seule des trois confédérations à progresser dans les trois fonctions publiques ».
- Unsa (communiqué) : « Les premières élections générales viennent de livrer un instantané de la représentativité dans toute la fonction publique. Avec une participation qui reste élevée, l’Unsa y fait une progression significative sur les trois versants ».
Ces résultats « sont un encouragement à poursuivre la voie d’un syndicalisme réformiste exigeant ».
- FSU (communiqué) : « Messages reçus », dit l’organisation, qui souligne qu’elle reste la deuxième force dans la fonction publique d’Etat « malgré une baisse du nombre de voix obtenues dans certains secteurs ».
« Force incontournable, la FSU tirera avec les personnels les enseignements de ces élections » où le taux de participation a été « bien trop faible. Car au final, c’est seulement un électeur sur 2 qui a voté ! »
- Solidaires (communiqué) : Le syndicat « renforce sa présence dans les trois versants » et « se félicite de son maintien qui valide un syndicalisme de lutte et de proximité ». La participation « doit nous interroger », dit l’organisation, pour laquelle « les difficultés et anomalies, liées aux votes électroniques dans quelques ministères, ne sauraient expliquer à elles seules ce désintérêt d’une partie des personnels de la fonction publique ».

publié le 09/12/2014 à 16H23 par Aurélie Seigne
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La CFDT s’impose comme deuxième organisation syndicale à l’issue des élections dans les trois fonctions publiques et réduit le score avec la CGT.
Objectif atteint. Avec un résultat en légère progression par rapport aux précédentes élections (+ 0,1 point), la CFDT confirme sa place de deuxième organisation syndicale dans la fonction publique, à 19,2%. Elle réduit même l’écart avec la CGT, qui reste en tête avec 23%, un score en nette diminution (- 2,4 points). Force ouvrière reste en troisième position à 18,5%.
Les résultats plutôt que la protestation
Le travail intense des militants pour convaincre adhérents et sympathisants de rejoindre leurs listes puis de voter CFDT y est pour beaucoup. Les premiers mots de la secrétaire nationale qui a coordonné la campagne, Jocelyne Cabanal, leur ont d’ailleurs été adressé : « Partout où nous sommes allés, la qualité du travail, l’engagement et l’investissement des militants étaient au rendez-vous. Merci à eux de nous donner les moyens d’avancer et d’honorer ainsi l’action publique. »
Pour la CFDT, ces résultats sont d’autant plus satisfaisants que le type de scrutin ne lui était a priori pas favorable : le vote quasi simultané dans les trois fonctions publiques pouvait favoriser le vote de notoriété – voire de protestation – au détriment du vote sur résultats. « Nous progressons fortement dans les endroits où nous sommes présents, relève Jocelyne Cabanal. C’est la preuve que les agents valident par leur vote notre engagement quotidien à leurs côtés. Que le syndicalisme de proximité, d’écoute, de proposition, d’engagement, de résultat que nous leur proposons les convainc. » Les résultats au niveau des trois fonctions publiques masquent des disparités notables, selon que des espaces de dialogue existent et que la CFDT est plus ou moins bien implantée.
L’abstention en hausse
La CFDT progresse ainsi de 0,4 point dans la fonction publique territoriale, à 22,3%, et dans la fonction publique hospitalière, à 24,8%. Avec des scores très contrastés selon la qualité du dialogue social, elle accuse en revanche en moyenne une baisse dans la fonction publique d’État, où le vote s’est davantage tourné vers des organisations protestataires, signe d’une forme de désenchantement de nombre d’agents. En témoigne également la hausse de l’abstention, passée de 45,4 % à 47,2%. Pour Jocelyne Cabanal, « ces résultats nous confortent dans notre revendication d’ouvrir davantage d’espaces de dialogue social dans les trois fonctions publiques. C’est un encouragement à maintenir le cap pour ces quatre années de mandat et à affirmer plus haut et plus fort notre différence ».
aseigne@cfdt.f

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