jeudi 9 octobre 2014

Les syndicats de fonctionnaires se sont dits prudents mardi 7 octobre 2014 après la première séance de la négociation sur « l’avenir de la fonction publique »

Lancement de la négociation sur « l’avenir de la fonction publique », les syndicats prudents

Les syndicats de fonctionnaires se sont dits prudents mardi 7 octobre 2014 après la première séance de la négociation sur « l’avenir de la fonction publique » (initialement « parcours professionnels, carrières et rémunérations »), qui doit aboutir à la fin mai 2015.

La prochaine séance de cette négociation sur l’avenir de la fonction publique, lancée en juillet, se tiendra le 22 octobre, et constituera la première réunion d’une série de cinq rendez-vous qui porteront sur le chantier de l’architecture statutaire. Partenaires sociaux et ministère se pencheront ensuite sur l’amélioration de la gestion des emplois.
Conclusion fin mai 2015 - La négociation doit aboutir d’ici fin mai 2015. « Sept mois pour régler un si vaste chantier, cela nous semble un peu court », souligne Didier Bourgoin (Snuclias-FSU).
Principale interrogation des syndicats à l’issue de cette première réunion : les marges budgétaires que le gouvernement peut dégager pour ce vaste chantier. Pour Jean-Marc Canon, représentant de la CGT, premier syndicat de fonctionnaires, les questions posées dans le cadre de cette négociation sont « fondamentales » et il y a « une nécessité absolue de négocier ».
Mais, a-t-il dit à l’AFP, « nous sommes circonspects sur la possibilité » de le faire car « la politique menée, y compris le projet de budget 2015 », fait qu’il « ne nous semble pas qu’il y ait des marges de manœuvre ».
Bas des catégories B et A en 2016 ? - Et ce, même si Marylise Lebranchu a indiqué mardi « qu’il y aurait des marges budgétaires, qu’elle se refuse à chiffrer, à partir de 2016 ». Un geste pourrait être fait à destination du bas de la catégorie B et de la catégorie A. Mais ce ne serait encore une fois que du « saupoudrage ». « Nous ne voudrions pas que cette négociation soit bradée sur le bûcher des économies qu’il est nécessaire de faire », insiste Didier Bourgoin.
« Le gouvernement dispose de deux ans et demi pour mettre en oeuvre cette réforme dont les effets, en fonction des contraintes budgétaires, commenceront à faire effet dès janvier 2016, qui sera ensuite étalée dans le temps sur des périodes qui restent encore à définir (3, 5 ou 10 ans) », indique de son côté la Fédération nationale des agents des collectivités territoriales CFTC sur son site.
Pour Mylène Jacquot (CFDT), la question des moyens budgétaires était « l’ambiguïté » qu’il fallait lever. Mais, a-t-elle prévenu, le montant de l’enveloppe reste inconnu, et « notre signature sera fonction des engagements que sera prêt à prendre le gouvernement ».
Economies inacceptables - Pour FO, « le démarrage du chantier sur l’amélioration des carrières ne pouvait pas plus mal débuter »les économies prévues dans le budget 2015 étant « inacceptables » pour les agents. Dès lors, déclare le syndicat, comment croire la ministre quand elle dit « avoir un budget pour améliorer » les carrières ? »
Mêmes interrogations pour Denis Turbet-Delof (Solidaires) pour qui le projet de budget « donne le cadre dans lequel la ministre est amenée à discuter sur des questions qui, par définition, vont coûter beaucoup d’argent ».
Vraie attente - « On reste un peu sur notre faim », a expliqué enfin Bernadette Groison (FSU), regrettant l’absence« d’engagement fort du gouvernement (…) sur la nécessité de conforter et d’améliorer la situation des agents » pour justifier cette négociation et le fait que « le montant financier qui sera mis sur la table » reste inconnu.
Elle souligne que « la pire des choses serait de lancer ces négociations sans que cela aboutisse parce qu’il y a une vraie attente des agents ».
« On va voir très vite en fonction des sujets mis sur la table » ce que cela nécessite comme engagement budgétaire et s’il « y a une vraie volonté du gouvernement de mener ces négociations », a-t-elle ajouté.
source : http://www.lagazettedescommunes.com/

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