jeudi 4 février 2016

Euromed 2 va s’étendre sur 169 ha au nord du périmètre initial d’Euroméditerranée. L’histoire d’Euroméditerranée 1 est aujourd’hui pratiquement écrite même s’il reste encore des chantiers à finaliser comme un grand campus universitaire à la Porte d’Aix, le réaménagement des espaces publics dans ce secteur, le Parc Habité d’Arenc, l’Université des Métiers, la dynamisation commerciale de la rue de la République avec les opérateurs.Constructa entame l’élévation de La Marseillaise de Jean Nouvel dans laquelle vont être installés l(d)es services de la Métropole Aix Marseille Provence





Aménagement

Laure-Agnès Caradec veut accroître le rayonnement métropolitain d’Euroméditerranée à Marseille

Mots clés :

Établissement recevant du public (ERP) ou assimilé

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Transport maritime


La nouvelle présidente de l’Etablissement public d’aménagement prend ses fonctions au moment où s’achève Euroméditerranée 1 (*) et débute Euroméditerranée 2. Son ambition est d’en faire un nouvel espace de «ville à vivre» durable qui recompose le lien entre le territoire métropolitain, la ville-centre, ses nouveaux quartiers et son port…
En 2015, Euroméditerranée a fêté ses 20 ans. Une double décennie qui correspond pratiquement à l’achèvement de la première phase de l’opération d’intérêt national dans son périmètre initial de 310 ha. «L’histoire d’Euroméditerranée 1 est aujourd’hui pratiquement écrite même s’il reste encore des chantiers à finaliser comme un grand campus universitaire à la Porte d’Aix, le réaménagement des espaces publics dans ce secteur, le Parc Habité d’Arenc, l’Université des Métiers, la dynamisation commerciale de la rue de la République avec les opérateurs. Mais nous ouvrons à présent une nouvelle page de ce projet urbain avec le lancement opérationnel d’Euromed 2. La reconversion de ces 169 ha, au nord du périmètre actuel, va nécessiter une approche différente, que ce soit en termes de partenariat avec le privé ou de concertation avec la population que nous voulons plus étroitement et activement associer à l’opération» confirme la nouvelle présidente d’Euroméditerranée.


Des dossiers prioritaires


Les premiers jalons d’Euroméditerranée 2 ont été posés par le groupe Eiffage avec le lancement de Smartseille, un écoquartier de 60 000 m2, à la fois vitrine et laboratoire de la ville méditerranéenne durable. Le projet XXL, au sein de la ZAC littorale, illustre les nouveaux partenariats qui vont être mis en œuvre sur Euromed 2. Confié à Bouygues Construction et Bouygues Immobilier, il met en œuvre une procédure novatrice: l’appel à manifestation d’intérêt qui permet au public et au privé de co-construire un projet d’aménagement au travers d’une convention d’objectifs puis d’une convention cadre. Le projet porte sur 14 ha et 200 000 m2 avec la création de logements, commerces et bureaux tout en maintenant l’identité du quartier villageois des Crottes et les activités en place; le marché aux puces.
Parmi les dossiers prioritaires de la présidente d’Euroméditerranée, figure le chantier de la future plateforme ferroviaire de Mourepiane qui permettra le déménagement de la gare du Canet et la libération de 25 ha pour reconstituer le lit du ruisseau des Aygalades et créer un parc urbain de 14 ha au sein d’Euromed 2. Problème: le commissaire enquêteur a rendu un avis défavorable en décembre dernier sur ce projet mais il vient depuis peu d’être rayé des listes des commissaires enquêteurs. Affaire à suivre… «Nous discutons avec SNCF Réseau pour remettre à plat ce dossier et là aussi mieux informer la population sur les enjeux» précise Laure-Agnès Caradec.

Un budget de 54 millions d’euros pour 2016


Des réflexions sont également engagées sur la création d’une «Arena», «un équipement public fort dont devra se doter Euroméditerranée 2» affirme Laure-Agnès Caradec. Mais à l’heure où les marges de manœuvres financières de l’Etat et des collectivités se réduisent de plus de plus, il faudra sans doute faire appel pour ce projet à un partenariat public-privé. Egalement en réflexion, la création «d’un incubateur d’entreprise à dimension régionale», dédié aux nouvelles technologies et en relation avec les entreprises et l’université.
Concernant les financements dont dispose l’établissement public pour faire avancer l’opération, ils ont été «sécurisés» pour 2016. «Notre budget voté en novembre dernier s’élève à 54 millions d’euros dont 25 millions d’euros affectés aux travaux et 25 millions aux acquisitions foncières» précise François Jalinot, le directeur général de l’établissement public. Pour les travaux, ils seront affectés aux aménagements de la Porte d’Aix, aux travaux de consolidation de la digue du J4, à l’aménagement de l’esplanade de la Major, à des travaux sur Arenc, etc.
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Chantiers

  Constructa entame l’élévation de La Marseillaise de Jean Nouvel

Mots clés :

Architecte

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Immeuble de grande hauteur

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Matériel - Equipement de chantier

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Réglementation technique


La Marseillaise, un immeuble de grande hauteur de 135 mètres, débute ses travaux de superstructure au moyen d’un coffrage autogrimpant et de deux grues à flèches relevables.
Objectif des équipes du gros œuvre: atteindre le sommet de l’ouvrage, à 135 m de hauteur, en avril 2017. Sur les quais d’Arenc, les équipes de Dumez Méditerranée, mandataire du groupement de conception-réalisation de la tour La Marseillaise, IGH signé Jean Nouvel, sont entrées dans le vif du sujet avec le début des travaux d’élévation de ce futur immeuble de bureaux de 40 000 m2 de plancher. Après le forage et le coulage d’une série de 83 pieux à 33 m de profondeur, la pose de palplanches, le terrassement et le coulage du radier cet automne, l’ouvrage est à présent en phase gros œuvre avec les premières levées du coffrage autogrimpant et la réalisation des poteaux de 12 m de haut qui formeront le hall monumental de la tour. « Nous prévoyons d’achever la réalisation du noyau du rez-de-chaussée à la mi-avril, celle des noyaux R+1 et R+2 à la fin juin ce qui nous permettra d’engager ensuite le début de la pose de la charpente métallique des planchers » explique Grégoire Cousin, directeur technique de Constructa Urban Systems, maître d’ouvrage. Pour l’heure une cinquantaine de compagnons sont mobilisés mais l’effectif va rapidement monter à 200 personnes en 2016.

Bétons à haute résistance


Ce chantier de 120 millions d’euros va combiner mise en œuvre simultanée de béton (18 800 m3) et d’acier (1 700 tonnes) grâce au coffrage autogrimpant utilisé pour réaliser le noyau central de la tour et aux deux grues à flèches relevables (du fait de l’exposition au vent), permettant d’installer à l’avancement les éléments de la charpente métallique formant les planchers. «Nous tablons sur un délai de 11 jours pour élever un niveau entre le R+1 et le R+12 puis sur 6 jours à partir du R+12. Au total, 36 élévations successives de 3,7 m seront nécessaires» commente Fabrice Prades, directeur de projet de Vinci Construction.
Les bétons utilisés, fournis par Cemex, sont des bétons à haute résistance (15 Mpa par 24 heures et classification C60 pour les quatre premiers niveaux). Ce choix constructif béton-acier va également permettre de faire intervenir les corps d’état secondaires très tôt (ils sont en train d’être choisis) sur les premiers niveaux, une fois les blocs façades posés et donc avant même la fin de la totalité du gros œuvre.

Un prototype pour les brise-soleil en BFUHP


L’autre défi technique de La Marseillaise est l’habillage des 16 000 m2 de façades vitrées de quelque 3 800 pièces de brise-soleil en BFUHP, couvrant une palette de 26 teintes différentes en court de mise au point, avec comme couleurs principales le bleu, le blanc et l’oranger. Elles seront produites dans la nouvelle unité de préfabrication, Méditerranée Préfa, que Vinci Construction vient de mettre en route à Marignane. Pour cela, un prototype de façade revêtue de ses brises soleil a été installé sur le chantier. «Ces brises soleil en BFUHP sur un IGH seront une première. Leur installation va notamment nécessiter une Atex pour valider leur fixation sur les menuiseries aluminium en habillage d’un ensemble clos couvert» précise Grégoire Cousin.

Si tout se passe bien, la livraison de la Marseillaise (coût total: 180 millions d’euros) est prévue au deuxième trimestre 2018. Seule tour de bureaux disponible à la location face à la mer, elle offrira des plateaux moyens de 1 350 m2, traversés par seulement deux poteaux et disposera d’un restaurant interentreprises (1 500 couverts) et d’une crèche de 26 berceaux. «Chaque tour est un prototype. Ici, nous atteignons un coût de construction de 3 000 euros/m2 shon. C’est un coût maîtrisé par rapport à un IGH classique que nous avons réussi à obtenir grâce à des formes simples et répétitives au niveau de la structure, sans pour autant se priver de la signature d’un architecte emblématique, Jean Nouvel» souligne Emmanuel Duchange, directeur général de Constructa Urban Systems. Un travail de conception dont l’expression sera notamment l’emploi notamment du BFUHP pour fabriquer les 3800 pièces de brise-soleil, un béton haut gamme qui coûte à lui seul 10 000 euros le m3



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