mercredi 4 novembre 2015

Achats publics, arrêtons le gâchis !Un axe du Président de MPM , plutôt que d'appauvrir les agents territoriaux !!(ndlr cfdt ampm)

Achats publics, arrêtons le gâchis !

Publié le • Mis à jour le • Par • dans : Actu juridique, France
© J. Buttigieg
Publiée au « Journal officiel » du 24 juillet 2015, l’ordonnance « marchés publics » apporte de vraies avancées en terme de simplification des procédures, mais pas grand-chose en matière de politique d’achats, cette dernière étant très souvent amalgamée avec la simple régularité juridique des procédures.
François Villette,Directeur général adjoint « Proximité, Affaires culturelles, Economie » à la mairie de Saint-Ouen-sur-Seine
 
Publiée au « Journal officiel » du 24 juillet 2015, l’ordonnance « marchés publics » apporte de vraies avancées en terme de simplification des procédures, mais pas grand-chose en matière de politique d’achats, cette dernière étant très souvent amalgamée avec la simple régularité juridique des procédures.
L’achat public reste perçu avant tout comme un acte juridique, alors qu’il devrait être appréhendé comme un acte essentiellement économique, tout comme dans le secteur privé. Ce constat pose l’urgence d’une réflexion sur ce sujet à l’heure de la raréfaction des ressources publiques. Les collectivités en sont restées à la seule préoccupation de la régularité juridique de leurs marchés. On recrute des juristes pour acheter, eux-mêmes rattachés à une direction, le plus souvent juridique, le pilotage de l’achat se résumant à s’assurer de la régularité de la procédure.

L’achat, créateur de marge budgétaire

La mission de l’acheteur public s’arrête à la signature du contrat, alors que c’est après la conclusion de celui-ci qu’elle devrait réellement commencer, par une évaluation méthodologique, la mesure de la performance ou encore l’étude des externalités positives ou négatives engendrées par la prestation. C’est tout un paradigme qu’il faut revoir, puisque ces mêmes acheteurs sont issus des facultés de droit, rarement d’économie, et quasiment jamais d’écoles de commerce ; ainsi, les gains achats les plus basiques comme la négociation ou la démarche d’acquisition sur une évaluation en coût global, sont peu utilisés de manières efficientes et mesurables.
Il est également impérieux que les élus locaux et les directeurs généraux prennent conscience que les achats peuvent être créateurs de marges budgétaires supplémentaires, par de fortes économies induites, à condition de les faire piloter par des experts formés et aguerris, et de les placer sur des fonctions supports et ressources transversales, en lien avec le contrôle de gestion, et idéalement les finances.
De la simple gestion de procédure hier et aujourd’hui, l’achat public doit se transformer demain en véritable outil de management et de performance. Pour le plus grand bien de la bonne gestion des deniers publics.

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