Réforme de la catégorie B - Les propositions du gouvernement inacceptables.
André Santini a présenté aux signataires des accords de février 2008 sa dernière proposition de réforme de la catégorie B avant de la présenter à l'ensemble des OS. Franchement, est-ce que ça vaut encore la peine de négocier ?
Les propositions de réforme du B
La réunion conclusive du comité de suivi du 15 décembre 2008 s’était soldée par un constat d’échec de la négociation sur la réforme de la catégorie B. En effet, le gouvernement maintenait sa volonté de rallonger les carrières tout en n’augmentant pas significativement les indices du sommet de grade. Par ailleurs en ne maintenant que dix points d’écart entre le recrutement à niveau bac et le recrutement à bac+2, il ne marquait pas suffisamment la distinction entre ces deux niveaux.
L’UFFA CFDT avait adressé un courrier au ministre le 16 décembre 2008 pour lui indiquer les éléments conditionnant notre engagement.
Nous ne pouvions être plus clairs :
- Un indice brut terminal porté à 701 à terme et accessible à tous
- Une durée de carrière au maximum de 32 ans à terme
- Une différenciation suffisamment marquée entre le 1er et le 2ème grade pour valoriser le recrutement à Bac +2
Ensuite, silence. Depuis trois mois et demi, aucune nouvelle du gouvernement jusqu’à cette nouvelle réunion conclusive du 30 mars 2009. Nous pouvions attendre et espérions compte tenu du délai exceptionnellement long, que le gouvernement aurait eu le temps de murir sa décision et de racler les fonds de tiroir pour trouver les ingrédients nécessaires pour une conclusion positive.
Hélas, cent fois hélas, le secrétaire d’état à la fonction publique Monsieur SANTINI n’a sorti de son chapeau que 7 points d’indice supplémentaires pour le début du deuxième nouveau grade. C’est ridicule, dans la précédente proposition 10 points séparaient les deux premiers grades, et le ministre propose de le porter à 17 points. C’est donc cela qui selon lui doit sanctionner deux années d’études après le bac 78 € bruts par mois ?
En dehors de cette mirifique proposition, rien !... Ou si quand même, une vague promesse de reparler dans le cadre des négociations sur la catégorie A, de la création d’un statut d’emplois situé sur un indice que l’on ne connaît pas pour les B méritants. Oui vous avez bien lu les B méritants c'est-à-dire que les autres, ceux qui n’auront pas accès à ce statut d’emplois, ne le seront pas.
Conscient quand même de notre réticence à exprimer de la joie et de l’absence de perspective d’un accord « signable», monsieur SANTINI nous a fait valoir qu’il fallait dans la période apprécier le chemin parcouru par le gouvernement depuis le 3 juillet dernier dans le cadre de ces négociations et que les propositions faites représentaient une charge importante pour le budget de l’état et notamment en répercussion sur les retraites.
Dans quelques jours, le gouvernement présentera son projet à l’ensemble des organisations syndicales signataires ou non de l’accord du 21 février 2008.
A n’en pas douter, il va y avoir du sport.
La CFDT avait signé pour se donner les moyens de négocier elle n’a pas renoncé avant d'avoir tout mis en œuvre pour la réussite de cette réforme. Nous avons « payé pour voir » et nous avons vu un ministre (Monsieur WOERTH) empêtré dans ses casquettes de ministre de la Fonction publique et de ministre du Budget ne sachant jamais résister aux discours de ses fonctionnaires du budget face à ceux de la gestion des ressources humaines de la fonction publique.
Lamentable !
Jean-Claude Lenay
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