jeudi 29 septembre 2016

Laurent Berger de la CFDT .Intervention devant les étudiants de l'ESSEC: " Ce qui se joue en 2017, ce n’est donc pas seulement le choix d’un président pour les cinq ans à venir ; c’est aussi le visage du paysage syndical français. Les salariés auront à faire un choix entre deux types de syndicalismes : celui qu’incarne la CGT, et celui qu’incarne la CFDT"

Intervention devant les étudiants de l'ESSEC

Lundi 19 septembre, j'ai eu le plaisir d'être invité par l'ESSEC à intervenir devant leurs étudiants de première année sur le thème "La France face au changement - quel rôle pour le syndicalisme ?" Voici ce que je leur ai dit.
Bonjour à tous,
Je suis heureux de cette chance qui m’est donnée d’échanger avec vous. Je ne vous cache pas que l’exercice ne m’est pas habituel. Je rencontre régulièrement des salariés, des agents du service public, des militants, de tous les âges. Mais je n’ai pas souvent l’occasion de me retrouver devant 350 étudiants d’une école de commerce...
Je suis sûr pourtant qu’on gagnerait à développer la connaissance et les liens entre le monde étudiant et le monde syndical. Aujourd’hui, c’est une première rencontre, et j’espère qu’il y en aura d’autres…
Je vais commencer par me présenter et présenter la CFDT, pour compléter les mots d’introduction d’Aurélien Colson.
Je m’appelle Laurent Berger, j’ai 47 ans, je suis père de trois enfants. Mon métier d’origine c’est conseiller en insertion professionnelle. Je suis secrétaire général de la CFDT depuis 2012.
La CFDT, c’est une organisation syndicale qui compte 800 000 adhérents, ce qui fait de nous le plus grand syndicat français en nombre d’adhérents. Pour la petite histoire, nous avons plus d’adhérents que la totalité des partis politiques réunis…Quand on dit que le taux de syndicalisation est faible en France, c’est vrai, mais cela doit être mise en perspective.
Nos adhérents (et adhérentes) sont ouvriers, cadres, employés…Ils viennent de tous les territoires et de tous les secteurs d’activité, du public (pour 33%) et du privé (66%). On défend des hommes et des femmes qui n’ont pas les mêmes métiers, pas les mêmes diplômes, ni les mêmes conditions de travail : concrètement cela signifie qu’on ne peut pas jouer les intérêts d’une catégorie de salariés au détriment des autres. On doit construire des intérêts collectifs.
Pour nous, le syndicalisme doit aussi contribuer à l’intérêt général – au-delà de nos adhérents, c’est l’ensemble des travailleurs, des demandeurs d’emplois, des jeunes, et plus largement des citoyens, que nous prenons en compte dans nos revendications.
Mon but n’est pas de vous faire un cours magistral sur le syndicalisme donc je finirai sur ce point : en France, vous le savez peut-être, c’est le résultat aux élections professionnelles qui détermine la représentativité d’une organisation syndicale. Jusqu’à présent la CFDT est deuxième, derrière la CGT.
La prochaine mesure de la représentativité aura lieu l’année prochaine.... Et la CFDT a de bonnes chances de devenir premier syndicat français.
Ce qui se joue en 2017, ce n’est donc pas seulement le choix d’un président pour les cinq ans à venir ; c’est aussi le visage du paysage syndical français. Les salariés auront à faire un choix entre deux types de syndicalismes : celui qu’incarne la CGT, et celui qu’incarne la CFDT.
Cette opposition n’est pas, contrairement à ce qu’on entend dire, celle de « la révolution ou la réforme », ni celle de « la radicalité ou la modération »;
En fait, ce qui distingue ces deux conceptions du syndicalisme, c’est un rapport différent à l’Etat, à l’Europe, à l’entreprise, au rôle de la société civile - j’y reviendrais ;
Plus largement c’est une analyse différente du monde dans lequel nous vivons –  donc une façon différente d’envisager l’action syndicale
***
« La France face au changement », c’est le titre de cette conférence. Mais j’ai surtout envie de vous dire pourquoi je pense qu’il faut changer le monde, et quel est le rôle du syndicalisme dans tout cela.
Quand on regarde le monde, ce qu’on voit ne nous satisfait pas. Il y a encore trop d’inégalités, de barrières, trop d’injustices. La pauvreté s’évalue peut être en fonction de seuils et de pourcentages du niveau de vie médian : mais ce sont surtout des gens réellement piégés dans la grande lessiveuse de la précarité, qui enchainent les contrats courts, ou qui restent aux portes de l’entreprise, sans avoir une chance de trouver un emploi durable, sans jamais se sentir une place dans la société.
Clairement, le monde tel qu’il est ne nous satisfait pas, et c’est pour cela qu’il faut le changer. Pas parce que les changements sont inévitables et qu’il s’agirait de les accompagner, de les rendre moins douloureux, bref de « sauver les meubles ».
Non, il faut changer le monde parce que c’est le plus beau projet qu’on puisse se donner collectivement ; le changer pour le rendre infiniment meilleur. Ce n’est pas une question d’ « adversaires à combattre ». C’est une question d’obstacles à lever, de nouvelles fondations à construire. Et d’opportunité à saisir, aussi.
Il y a des opportunités immenses, et des gens qui n’ont pas attendu pour s’en emparer. En France on entend beaucoup la petite musique du « tout est foutu », mais je vois aussi un peu partout des initiatives et des projets incroyables, qui pourraient finir pas faire système… si on le veut vraiment, et qu’on s’en donne les moyens.
La transition écologique, la révolution numérique : ce sont des leviers pour créer des emplois, de nouvelles activités, pour gagner en qualité de vie ; pour permettre une montée en gamme de notre appareil productif et une montée en compétences de l’ensemble de la population.
Bien sûr je n’ignore pas non plus les menaces que ces changements représentent, la peur d’une destruction massive d’emplois ou d’un creusement des inégalités entre travailleurs qualifiés et non qualifiés.  Les transitions sont incertaines par nature, on ne sait pas où elles nous mènent, et c’est forcément insécurisant.
Ce qui est certain, c’est que face à la profondeur et à l’accélération des mutations en cours, le statut quo n’est plus possible. La plupart des compromis sociaux sur lesquels nous vivons sont presque déjà obsolètes.
Notre modèle social par exemple. On le critique à longueur de temps parce qu’il serait trop couteux, pas compatible avec la compétitivité, la mondialisation, l’équilibre budgétaire etc…Quand on nous dit qu’il faut le réformer, c’est presque toujours dans cet unique objectif de réduire les dépenses.
J’observe quand même que ce fameux modèle social nous a protégés du plus fort de la crise de 2008, et on ne peut pas faire comme si ce n’était rien.
Pour autant je suis absolument convaincu qu’il faut le faire évoluer. Mais pas juste pour passer sous les 3% de déficit - même s’il est naturellement nécessaire d’assurer la pérennité financière du système.
S’il faut réformer notre modèle social, c’est d’abord et avant tout parce qu’il y a d’énormes « trous dans la raquette » : des personnes qui ne sont pas, ou qui sont mal protégées.
Cela n’a rien d’étonnant quand on sait que ce modèle s’est construit autour d’une norme qui n’existe déjà plus : l’emploi salarié, à temps plein et à vie, plutôt masculin – emploi par lequel on avait accès à l’ensemble des protections et des droits sociaux.
Je ne crois pas à la fin du salariat, mais force est de constater qu’avec le numérique notamment, de nouvelles formes d’emploi se développent :  auto-entrepreneur, free lance... Les parcours professionnels sont de plus en plus marqués par la discontinuité, l’alternance entre périodes de chômage et d’activité, les changements et la pluralité des statuts. On peut désormais être simultanément indépendant sur des missions courtes, et salarié à temps partiel.
Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose – à partir du moment où ces situations sont choisies et non subies. Je constate juste qu’il n’existe pas encore de protections pour ces travailleurs-là.
Les besoins changent également. Face à la rapidité des transformations technologiques, il est indispensable de continuer à se former tout au long de la vie, de pouvoir éventuellement se reconvertir, en tout cas de continuer à évoluer professionnellement. Mais ça n’a rien d’évident, car les inégalités sont fortes dans l’accès à la formation.
De plus, les obstacles à la mobilité professionnelle se trouvent souvent dans les conditions de vie en dehors du travail : les difficultés à se déplacer, à trouver un logement, une garde pour ses enfants, etc. Tout cela appelle à des réponses et à des aides personnalisées.
Les besoins changent, les aspirations aussi : on veut pouvoir s’épanouir dans son travail sans sacrifier sa vie personnelle, ce qui relève la plupart du temps du challenge, car on court après le temps.
Avoir la maitrise de son temps, c’est un peu le rêve de tout le monde, c’est en tout cas un désir qui j’entends régulièrement chez les salariés que je rencontre.
On pourrait se résigner à ce que fatalement, le temps manque, soit contraint – c’est un peu la condition humaine…Mais nous en tant que syndicaliste, cela nous interpelle.
Alors on imagine de nouvelles possibilités d’aménagement du temps de travail, non plus à l’échelle d’une semaine, mais à l’échelle d’une vie ; pour mieux articuler et concilier les différents moments de la vie ; par exemple pouvoir décider de « faire une pause » pour développer un projet personnel, s’engager bénévolement, profiter de sa famille…sans attendre la retraite.
L’idée peut sembler utopique mais à la CFDT, nous réfléchissons à la façon dont on pourrait la rendre concrète, sans désorganiser le monde de l’entreprise ni l’harmonie des temps collectifs.
Notre rôle de syndicaliste c’est bien d’imaginer un système social qui réponde aux besoins et aux aspirations des salariés, tout en tenant compte de la réalité du monde et de ses contraintes.
On ne le sait pas toujours, mais les évolutions de la protection sociale, avant d’être entérinées par la loi, sont souvent issues de négociations collectives entre les syndicats.
Il y a eu en 2013 un important accord qui a créé une nouvelle génération de droits sociaux « personnels », conçus pour prendre en compte les nouvelles réalités d’emploi et de travail que je viens d’évoquer. Ces droits ne sont plus liés au statut professionnel mais attachés à la personne, qui peut les utiliser tout au long de son parcours professionnel, quelque soient ses changements de situation.
La deuxième étape a eu lieu récemment, avec la création du compte personnel d’activité. Il rassemble l’ensemble des droits personnels existants, mais ce n’est qu’une première étape. A moyen terme, on pourrait imaginer un compte attribué à chaque personne, comprenant une vaste gamme de droits nouveaux, depuis celui de se former jusqu’à celui de prendre un congé, et dont l’utilisation serait libre, tout au long de la vie, avec des conseils et un accompagnement personnalisés.
Il y a du pragmatisme derrière ce projet : on veut apporter de la sécurité à des parcours professionnels plus « heurtés » que par le passé. Le besoin de sécurité n’a d’ailleurs rien d’anachronique: on ne peut pas demander aux gens d’être audacieux, performants, s’ils n’ont aucune assurance dans leur quotidien, ni aucune visibilité sur leur avenir
Mais notre ambition est aussi émancipatrice : il s’agit de rendre de la liberté aux gens, de leur permettre d’être autonomes, capables de faire des choix aussi bien professionnels que personnels, réellement libres de vivre la vie qu’ils souhaitent.
L’émancipation est sans doute le plus joli mot du vocabulaire syndical, il a servi et il sert encore de boussole à des générations de militants. De notre expérience nous tirons une conviction : il n’y a pas d’émancipation et de réalisation individuelles sans organisation collective, sans la force et la solidarité du groupe. On n’est jamais fort tout seuls, ni jamais libre spontanément. Ce nouveau modèle social que nous sommes en train de construire, s’il est d’avantage tourné vers les individus et attentif à leurs choix, n’en repose pas moins sur des principes de solidarité et de mutualisation. Accompagner les individus vers l’autonomie ne signifie pas les abandonner à leur sort, ou renoncer aux devoirs de la société à leur égard.
***
A la CFDT nous avons coutume de dire que nous vivrons ce que nous changerons. S’il nous faut garder une part d’utopie dans les objectifs, on doit être pragmatique dans nos moyens d’action.  C’est en cela que nous sommes réformistes.
Etre réformiste, cela veut dire aussi que le changement, on ne se contente pas de l’attendre de l’Etat ou du monde politique.
Soyons clairs, le politique est légitime, et l’Etat est important. Dans ses fonctions de régulateur, de stratège, par les services publics qu’il fournit, l’Etat est indispensable à la cohésion sociale et au développement économique.
Mais j’ai le sentiment que ce qui nous manque en France, pour vraiment tirer profit de nos atouts, c’est la confiance dans la société civile.
On dit que notre pays a la culture de l’affrontement, et pas celle du dialogue. Je pense que le problème vient de là : de ce manque de confiance en nous même ; du doute dans nos capacités à trouver ensemble des solutions sans tout attendre « d’en haut ». De cette suspicion que nous avons – peut-être pas consciemment - à l’égard des corps intermédiaires, de toutes les formes d’horizontalité et d’auto-organisations.
Il y a encore dans notre imaginaire collectif l’idée que nos problèmes se règleront par l’intervention d’un l’homme providentiel - c’est une idée naïve, mais aussi une idée dangereuse, qui nous assigne à l’impuissance et à l’attente, une idée qui pourrait si on n’y prend pas garde nous rendre vulnérables à des glissements autoritaires.
Ce n’est pas pour autant une fatalité. D’ailleurs il y a de plus en plus d’initiatives citoyennes qui se développent et qui viennent infirmer ce constat : des associations, des collectifs d’habitants, des rassemblements… il y a quand même une vraie vitalité de la société civile qui ne demande qu’à être reconnue, soutenue et à prendre de l’ampleur.
Le syndicalisme fait partie de ce mouvement. C’est une des formes d’organisation collective par lesquelles des individus s’entraident et agissent là où ils peuvent le plus directement faire bouger les choses : c’est-à-dire au sein de leur entreprise.
***
Les défis environnementaux, sociétaux, économiques, sociaux, ont évidemment une dimension globale ; mais ils convergent tous à un moment ou un autre vers l’entreprise. Dans bien des cas, l’entreprise est une partie du problème et une partie de la solution. Quand on est syndicaliste c’est donc d’abord là qu’il faut revendiquer, agir, négocier, et espérer transformer les choses.
L’une de nos premières missions est de contribuer à renouveler le regard de la société sur l’entreprise, en faisant entendre la voix de ceux qui en sont les principaux acteurs, c’est-à-dire les salariés.
J’espère ne pas trop vous choquer si je vous dis que pour moi, l’entreprise ce n’est pas juste l’actionnaire, et son but, ce n’est pas juste la maximisation du profit.
On doit penser l’entreprise pour ce qu’elle est : une collectivité d’hommes et de femmes réunis pour innover, produire et créer.
L’entreprise ne peut donc pas se confondre avec ses capitaux. Sa richesse provient aussi d’un collectif de travail qui détient des savoirs faires, des compétences. Les salariés sont engagés dans son projet et soucieux de sa pérennité ; ils participent à sa prospérité et ils subissent aussi les risques liés à son l’activité.
La conséquence que j’en tire, c’est qu’il est normal qu’ils participent aux décisions, depuis celles qui organisent quotidiennement leur travail jusqu’aux choix de stratégie économique.
Il y a deux façons de voir les choses quand on est syndicaliste. Soit on pense que l’entreprise c’est le mal, que le patron c’est l’adversaire, que le salarié c’est la victime, et on pratique un syndicalisme de plainte et de postures, un syndicalisme assez impuissant au final.
Soit on considère que l’entreprise c’est nous aussi, donc on vient revendiquer notre droit à partager la richesse ET le pouvoir de décision ; et on adopte le seul moyen efficace pour le faire : le dialogue social et la négociation.
Pour la CFDT qui a clairement fait le choix de la seconde option, ce n’est que par le dialogue social que l’on peut effectivement peser dans l’entreprise : participer au diagnostic, émettre des propositions, obtenir des avancées dans l’intérêt des salariés et dans l’intérêt de l’entreprise.
Je ferai toujours le choix du dialogue, et pourtant je ne suis pas de ceux qui considèrent que les intérêts des salariés se confondent avec ceux du patron. Le dialogue social implique d’accepter de se confronter à des personnes qui ne pensent pas comme nous, et de chercher à trouver des solutions ensemble. Cela implique du respect, de la loyauté, et forcément aussi, du rapport de force.
Le compromis, c’est cela : ne pas transiger sur les valeurs et sur ce qui est fondamental, mais accepter de faire un pas dans la direction de l’autre pour avancer concrètement. Au final, les intérêts peuvent être divergents mais on porte un projet commun : la pérennité de l’entreprise
Sur la base de cela, la CFDT n’a pas de tabou : on peut discuter compétitivité, coût du travail, productivité. Mais nous, on répondra d’abord investissement, long terme, innovation, formation, montée en compétence des individus. Et on interrogera toujours la finalité du modèle de développement : l’économie n’a pas de sens si elle n’est pas mise au service du bien être humain.
***
J’arrive à la fin de mon intervention et je pense vous en avoir dit pas mal sur la vision du monde que porte la CFDT.
Il y a un mot que je n’ai pas beaucoup prononcé, c’est celui de progrès. Je le gardais pour la fin.
Vous n’avez pas connu les Trente Glorieuses, et moi non plus d’ailleurs. Il existe une forme de nostalgie, presque de romantisme, autour de cette période, qui reposait sur une confusion assez commode entre progrès et accumulation des biens matériels.  Le modèle fordiste avait plusieurs avantages. Il était stable. Il était protecteur. Il promettait à chacun de pouvoir s’enrichir…il promettait l’égalité.
Ce modèle-là a été pulvérisé, par de nombreux phénomènes et surtout face à l’impossibilité désormais de continuer à croitre en épuisant les ressources de la planète. Pour ma part je n’ai pas de regret.  A bien des égards c’était une société rigide, autoritaire, machiste. Il n’y avait que dans l’espace public – et encore, au moment du vote…- que le citoyen avait vraiment son mot à dire. Pour le reste, dans l’entreprise, parfois au sein de son foyer, dans la conduite de sa vie, d’autres pouvaient prétendre décider pour lui.
Les gens n’ont plus envie qu’on leur dise ce qui est bon pour eux. La soif de participation, par le débat, l’interpellation, l’action collective…c’est quand même la bonne nouvelle de la drôle d’époque que nous sommes en train de vivre.
Pour le reste, comme tout édifice qui tombe, les Trente glorieuses laissent derrière elles quelques ruines et de la fumée.
Vos générations ont la lourde tâche de reconstruire le monde d’après. Je souhaite que le syndicalisme continue à être, comme il l’a toujours été au fil de l’histoire, un des artisans de cette reconstruction à vos côtés.
Les défis sont immenses : continuer à créer de la richesse dans un monde fini ; bâtir de nouvelles solidarités, ouvrir des opportunités pour tous ;
Refonder le projet européen, car l’Europe reste l’espace pertinent pour préparer l’avenir ;
Redonner, surtout, une définition plus profonde, plus durable, plus inclusive, à l’idée de progrès et au progrès social.
Quoi qu’il en soit, l’égalité et la liberté sont plus que jamais des objectifs désirables. L’émancipation reste le plus joli mot de notre vocabulaire commun. Et la fraternité le plus beau des chemins.

Aucun commentaire: