dimanche 6 mars 2016

CFDT, CFTC et CFE-CGC veulent demander aux intermittents "d'améliorer progressivement" les comptes de leur régime d'indemnisation chômage, en respectant les "principes généraux de l'assurance chômage", selon un "projet de document de cadrage" dont l'AFP a obtenu copie vendredi.

CFDT, CFTC et CFE-CGC veulent demander aux intermittents "d'améliorer progressivement" les comptes de leur régime d'indemnisation chômage, en respectant les "principes généraux de l'assurance chômage", selon un "projet de document de cadrage" dont l'AFP a obtenu copie vendredi.
Aujourd'hui, pour un euro de contribution, le régime des intermittents du spectacle verse 4,1 euros d'allocations, selon des données de l'Unédic, qui gère l'assurance chômage. Avant 2014, ce rapport s'élevait à 5,5 euros d'allocations pour un euro de cotisations.
Le document CFDT-CFTC-CFE-CGC demande aux intermittents "d'améliorer progressivement" le "ratio dépenses/recettes", pour le "ramener vers une cible chiffrée" restant "à définir" lors de la prochaine réunion de négociation interprofessionnelle prévue mardi.
Deuxième impératif: "le rapport entre la durée de cotisation et la durée d'allocation ne doit pas s'accroître".
Contrairement aux allocataires du régime général, qui respectent le principe "un jour cotisé = un jour indemnisé", les intermittents peuvent être indemnisés plus longtemps qu'ils ne cotisent, mais avec un taux de remplacement, donc un niveau d'allocations, moins élevé.
Par ailleurs, les modalités d'indemnisation des intermittents devront "limiter les comportements d'optimisation" et ne devront pas "avoir pour conséquence d'augmenter la précarité des contrats", selon le document.
Cette année, il revient aux professionnels du spectacle, pour la première fois, de fixer leurs propres règles d'indemnisation, mais ils devront respecter des principes édictés par les partenaires sociaux interprofessionnels.
L'indemnisation de l'ensemble des demandeurs d'emploi doit "répondre au double impératif d'équité et de convergence", selon le projet de document CFDT-CFTC-CFE-CGC.
Celui-ci impose au régime des intermittents de respecter les "principes généraux de l'assurance chômage", à savoir que c'est un "régime contributif", "obligatoire pour tous les salariés", qui offre un "revenu de remplacement, et non de complément", en cas de "perte involontaire d'emploi".
Si elles enfreignent ces principes, les règles négociées par les intermittents ne seront pas reprises dans la convention d'assurance chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, prévient le document.
La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC souhaitent laisser aux intermittents "un délai de sept semaines" pour négocier, "après la remise du document de cadrage". A défaut, ce seront "les négociateurs interprofessionnels (qui) définiront les règles spécifiques".
Le projet de document revendique "la compétence exclusive des négociateurs interprofessionnels d'apprécier la conformité du contenu de l'accord" des professionnels du spectacle "aux règles de cadrage qu'ils ont déterminées".

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