mardi 4 août 2015

Qui en veut au secrétaire du syndicat CFDT MARTIGUES:"En attendant, "je suis écoeuré, lâche-t-il. .......... La CGT a préféré tracter sur le marché plutôt que de participer au rassemblement. Je n'ai pas vu beaucoup de monde se manifester hier. Je me pose la question de savoir si ça vaut le coup de risquer sa vie lorsque l'on voit que les gens ont peur et n'osent pas venir"

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 Roland D'Ambrosio a été tabassé par des malfrats encagoulés. Son syndicat a manifesté hier

 Le corps de Roland D'Ambrosio porte les stigmates de cette agression sauvage. La CFDT a appelé à un rassemblement hier matin pour soutenir Roland D'Ambrosio.


La solidarité syndicale a ses limites !"En constatant les absences de la CGT, qui avait été invitée, mais aussi celle de nombreux élus (1), ce militant de la CFDT affichait des airs dépités et consternés. Car pour lui, comme pour ses collègues du syndicat, la manifestation de soutien organisée hier matin n'avait rien de politique ou syndicale. Elle avait pour but, avant tout, de témoigner du soutien apporté à Roland D'Ambrosio, le secrétaire de la CFDT de Martigues, lâchement agressé (La Provence de samedi et dimanche) par des inconnus encagoulés et qui l'ont tabassé à coups de matraque et de coups de pied. Fortement marqué - physiquement (voir photos et témoignage) et moralement - par cet acte ignoble, Roland D'Ambrosio n'était pas là. "Il a beaucoup de mal, lance Olivier Bruzy, secrétaire-général adjoint de la CFDT pour l'Intérieur et les collectivités territoriales (Interco 13). Sa première réaction a été de dire, "j'arrête le syndicat". Pour nous, cette réflexion est un signe que l'agression a un lien direct avec son activité malgré ce que certains prétendent. Il a été menacé, et à travers lui, sa famille. Il est clair qu'on veut le bâillonner, lui et le syndicat." Le secrétaire général adjoint a donc tenu, devant l'assemblée, à afficher son soutien à D'Ambrosio mais aussi, plus généralement, à la liberté d'expression syndicale. "Où va-t-on si l'on ne peut plus s'exprimer ? déplore-t-il en distribuant des affiches siglées "Je suis Roland". J'aurais aimé d'ailleurs que ceux qui affirment défendre la démocratie soient là. M. le député-maire a appelé Roland pour lui exprimer son soutien (comme l'a rapporté La Provence hier-ndlr) et on l'en remercie mais nous aurions aimé qu'il soit là, ou du moins qu'il soit représenté par son premier adjoint aujourd'hui."
Didier Serno, secrétaire régional UriPaca de la CFDT va encore plus loin. "Au sein d'un syndicat, on se bat pour ses idées mais il est inadmissible de se faire battre pour ses idées,juge-t-il. Cette agression fait suite à une succession d'incidents survenus dans un climat délétère sur Martigues. Roland paie le prix fort d'avoir défendu les relations sociales sur la ville. Il doit être abonné à un garagiste tant il a dû faire face à des actes de vandalisme. Ces pratiques sont intolérables dans le pays fondateur des droits de l'homme. On a le droit de ne pas être d'accord avec nos idées mais pas de commettre ce type d'actes." Aujourd'hui, tout le monde se tourne donc vers la justice, espérant que les agresseurs et éventuellement les commanditaires soient rapidement retrouvés et jugés. Mais pour ce militant, ce sera difficile. "La façon de faire prouve que ceux qui ont fait ça sont des habitués et qu'ils savent faire". (1) Etaient présents les représentants du Modem, le Port-de-boucain Stéphane Didero, les frontistes Emmanuel Fouquart et Nadine Laurent, ainsi que la conseillère municipale Marceline Zephir Roland D'Ambrosio : "Cette agression a été commanditée" C'est un homme meurtri auquel nous avons pu parler hier. Roland D'Ambrosio se "remet doucement" de son agression. "Je boite, j'ai des bleus partout et j'en fais des cauchemars", explique le syndicaliste. "Je partais travailler jeudi matin lorsque c'est arrivé. J'étais en train d'ouvrir ma voiture et j'ai reçu un coup de matraque dans le dos. Puis, j'ai eu le réflexe de me protéger le visage, de me mettre en boule mais un véritable déluge de coups s'est abattu sur moi." Roland D'Ambrosio voit "deux hommes habillés d'anoraks, avec des cagoules et une voiture bleu foncée". L'un d'eux l'avertit "La prochaine fois, tu te mêleras de ce qui te regarde sinon, ce sera pire". En attendant les secours, Roland D'Ambrosio, cherche qui pourrait lui en vouloir. "J'ai grandi à Canto, je n'ai pas de problèmes de voisinage, pas d'ennui dans le quartier, pas de relation extra-conjuguale. Je ne vends pas de drogue et je ne fais pas de trafic d'armes. Je n'ai aucun ennemi, mais des adversaires politiques et syndicaux. Il est donc évident, pour moi, que cette agression est liée à mon activité syndicale et qu'elle a été commanditée". Par qui ? Roland D'Ambrosio a bien des hypothèses qu'il a transmises à la justice. En attendant, "je suis écoeuré, lâche-t-il. J'ai reçu beaucoup de témoignages de soutien sur les réseaux sociaux, par téléphone. La CGT a préféré tracter sur le marché plutôt que de participer au rassemblement. Je n'ai pas vu beaucoup de monde se manifester hier. Je me pose la question de savoir si ça vaut le coup de risquer sa vie lorsque l'on voit que les gens ont peur et n'osent pas venir". Stéphane Rossi

 (1) Etaient présents les représentants du Modem, le Port-de-boucain Stéphane Didero, les frontistes Emmanuel Fouquart et Nadine Laurent, ainsi que la conseillère municipale Marceline Zephir
 Qu'ils en soient "remerciés"!!

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