lundi 8 juin 2015

Contrat de travail : "Valls n'y touchera pas" (Berger, CFDT)




Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, l'assure : malgré les demandes répétées du patronat, Manuel Valls ne remettra pas en cause le contrat de travail.

Laurent Berger a une nouvelle fois appelé le patronat a "assumé sa part de responsabilité" en "s'engageant dans l'emploi". ( AFP/Archives / )

Manuel Valls va-t-il assouplir le contrat de travail ? Non, si l'on en croit le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger : "le Premier ministre a dit qu'on ne toucherait pas au contrat de travail et c'est une satisfaction pour la CFDT", a-t-il déclaré ce lundi 1er juin après son entretien à Matignon dans le cadre de consultations sur l'emploi dans les petites et moyennes entreprises (PME).

Peu après, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a confirmé que le Premier ministre "ne toucherait pas au contrat de travail à durée indéterminée dans sa forme actuelle, ce qui est plutôt une bonne nouvelle malgré les pressions du Medef". Manuel Valls reçoit tour à tour l'ensemble des leaders syndicaux et patronaux sur le sujet. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, était le premier reçu.

Le patronat réclame un assouplissement du contrat de travail, une mesure rejetée en bloc par les syndicats. "Ce serait un non-sens de réduire les droits des travailleurs, parce qu'on leur ferait peser la responsabilité de la non-reprise en termes d'emploi", a argumenté Laurent Berger.

Concernant une autre revendication patronale, la barémisation des indemnités prud'homales, "ça nous paraît très difficile à mettre en place parce que ce n'est pas, de notre point de vue, constitutionnel", a-t-il estimé. La CFDT juge toutefois "intéressant", "à titre indicatif", "le barème prévu dans la loi croissance et activité" défendue par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron pour "permettre une meilleure conciliation".

Outre la question du contrat de travail, les pistes envisagées par le gouvernement pour favoriser l'emploi dans les TPE et PME "sont encore extrêmement floues". Selon lui, il pourrait y avoir des mesures "d'appui à plateforme RH" ou de "simplification autour peut-être des seuils fiscaux", mais "pour l'instant, ce ne sont que des pistes évoquées, je pense que ça s'affinera le 9 juin". En attendant, "il faut que le patronat assume sa part de responsabilité" et qu'il "s'engage sur l'emploi", a-t-il lancé, rappelant que les entreprises avaient déjà obtenu "un certain nombre d'aides" dans le cadre du Pacte de responsabilité

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